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Or
C’est fou le nombre d’enfants qui meurent
Sans que nul n’ait une larme
Sinon de crocodile
Chacun vaque sans trouble
A ses petites occupations
Rien ne vient arrêter le flux
D’un ordinaire décliné
En petit confort pépère
*
C’est charentaises aux pieds
Que vous lorgnez sans complexe
Les petits ventres globuleux
Les traits tirés sous les bombes
Les corps déchiquetés
Comme ceux qui crèvent de faim
Ou de froid
Mais ceux-là devant vos portes
*
Et vous voudriez que mon âme
Jamais ne se révulse
Tandis que toi
Tombée de je ne sais où
Me réclame petite fortune
Pour te sortir d’un pétrin
Où l’appât du gain t’emprisonne
Pauvre beauté en quête d’homme
Qui ne sait que faire de vie
Sinon jouer tandis qu’ailleurs on crève
*
L’injustice est en nous même
En proie à véhémente colère
Manosque, 4 mars 2012
© Xavier Lainé, mars 2012
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