Etat chronique de poésie 1540

Publié le 13 mai 2012 par Xavierlaine081

1540

Mes mots se font porter pâle

Au grand vent qui balaye l’avenue

Dans mon perchoir de vocabulaire

J’entends chaque lettre chanter

C’est volière sans barreaux

Que les murs renvoient en échos

*

Serais-tu l’ultime messager

D’un temps de maladroits partis-pris

Si difficile de rester dehors

De ne rien entendre des indigents discours

Toute neutralité vaudrait acquiescement

Aux ruines à venir

Aux misères répandues

A l’avenir peau de chagrin

Tu te dois donc de dire

Mais voici qu’aussitôt dit

Ton propos est pris pour acte militant

Tu cherches bien sûr

Tu cherches

« Embarqué » en ce monde

Ne sait que faire d’autre

Que tenir juste place

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Manosque, 5 mars 2012

© Xavier Lainé, mars 2012

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