Hier tu n'étais pas là,
Tu étais parti, toi l'ami, donner le coup de main nécessaire,
Et moi, ta femme, je t'ai laissé aller, bien entendu.
Je t'ai cherché tout la journée,
Ne sachant avec qui rire, avec qui parler.
Mon moral était entre parenthèses, ni bon, ni mauvais.
Juste absent, comme toi.
Parce que tu étais parti, j’étais comme amputée,
Mettant de côté toutes mes émotions pour mieux les partager avec toi quand tu reviendrais.
Parce que tu étais parti, j'étais grise...
Pas malheureuse, mais pas heureuse.
J' ai vécu ma vie, je suis sortie, je me suis occupée.
Mais il me manquait quelque chose, quelqu'un, toi.
Je fais donc ce constat...
Moi, Pomme forte, Pomme qui crie haut et fort, Pomme qui revendique,
Non, une femme ne doit jamais être dépendante d'un homme.
Je ne suis pas dépendante, je suis juste émotionnelement anesthésiée quand tu n'es pas là.
Je suis juste pas tout à fait moi.
Même les enfants m'ont paru d'humeur fade,
Nos heures se sont égrainées lentement, très lentement sans toi.
Tu es revenu, et là, je me suis comme rallumée...
Comme il est bon de t'avoir là, juste à côté.
Parce que tu es rentré, je reprend ma respiration, pleine et entière...
- Oui, ma journée s' est bien passée... Oui les enfants vont bien...
Et toi? Pas trop fatigué? Au fait: Je t'aime!