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Le paysage sonore en questions

Publié le 14 mai 2012 par Desartsonnants

LE PAYSAGE SONORE EN QUESTIONS

Ce qui peut faire, ou défaire, un paysage sonore

Pensées dis-sonantes et disparates
Le paysage sonore est-il,
Une affaire d'aménageurs, de bâtisseurs,
de techniciens, d'ingénieurs,
de scientifiques, d'analystes, de sociologues, de cartographes,
de musiciens, d'esthètes, d'artistes,
de groupes aux savoir-faire et sensibilités diverses et variés ?
La cloche est-elle en elle-même un paysage sonore ?
Ou bien une constituante, une partie ?
Ou bien encore un instrument à faire sonner, un excitateur ?
Ou peut-être encore tout cela à la fois, selon le point de vue, la posture, l'usage, l'angle d'analyse ?
Un paysage sonore peut-il en cacher un autre?
Une ville par exemple, semble constituée de nombreux microcosmes, biotopes, secteurs d'activités, zonages...  Chacun avec ses sonorités, ses ambiances.
Et au-delà du micro, du quartier, de la zone, du parcellaire, du kaléidoscopique, le macrocosme d'une cité, d'une métropole, tend à s'imposer parfois, là où se paraissent se fondre différents territoires sonores en une vaste rumeur urbaine.
De trajets en survols, d'errances en itinéraires, d'immersions en panoramiques, l'oreille effectue des  allers-retours entre le détail et la globalité, entre  la proximité et le recul, entre la netteté du premier plan et le flou du back-ground, selon Les approches et les mises au point. Territoire unifié par une écoute globalisante,  territoire morcelé, gigogne, appréhendé et écouté parcelle par parcelle, territoire de passages et de fluctuances, de zooms en agrandissements.
Le constant et l'accidentel
A quoi peut-on se raccrocher pour définir un paysage suffisamment stable pour être reconnu en tant que tel ?
Trouve  t-on toujours un nombre de constantes sonores suffisant, et possédant une empreinte temporelle significative, qui puisse fixer à l'écoute un paysage sonore, nous en faire conserver une trace qui nous permette de différencier et de comparer tel ou tel lieu ?
L'imprévu, l'accidentel, l'aléatoire, qui nous font entendre quantité de sonorités difficiles à intégrer comme des constantes d'un lieu, sont-ils justement des facteurs construisant des territoire d'écoute repérables ? Et jusqu'à quelle dose d'imprévisible pour éviter une certaine dissolution ?
Le conceptuel et le résiduel
Quels objets et matières sonores de notre environnement maîtrisons-nous réellement, et avons pensé, voire modélisé ?
Quels objets, matières, résidus sonores non maîtrisés et donc souvent  partiellement ou totalement incontrôlables laissons nous s'égayer dans l'environnement, urbain ou naturel ?
Comment ces différents objets, préalablement pensés ou non, contribuent-ils à façonner, pour le meilleur et pour le pire, un paysage sonore ?
Le paysage sonore s'accommode t-il plus du conçu, du prévu, du maîtrisé, que de de la trace résiduelle ?
Sur quel équilibre entre maîtrise et insoumission, peut se construire sans trop d'excès, de nuisances, ou au contraire de fadeur et d'aseptisation un paysage sonore ?


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