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Tu regardes lentement le jour succéder à la nuit
Compte les heures en leur défilement de fatigue
Ne sais ce qui vient en tête d’enfant noctambule
Lorsque par peur vient se blottir
N’oses repousser la tendre accolade
Mais du sommeil enfui compte les tourments
*
Dur jour à qui devra retenir
Fermeture de paupières sur yeux tirés
Aux quatre épingles d’un jeu de cauchemar
Ne sais comment t’y prendre
Ni comment résister
*
Tu contemples
Hautain
Les factures empilées
Les devoirs sans cesse remis
La marée des tâches chaque jour s’amoncelle
En dunes de papiers
Dossiers
Bannissant les rêves
*
Te voilà sur la crête
Heureux d’échapper pour un moment aux vautours
Tes rêves se nourrissent d’autres paysages
Où nues beautés rient dans un soleil de désirs
La vie palpite sous d’autres horizons
Manosque, 7 mars 2012
© Xavier Lainé, mars 2012
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