La dernière fois que j'ai posté sur ce blog, je ne savais pas qu'il se passerait autant de temps avant que j'y revienne. Il y a toutes sortes de raisons, sur lesquelles je ne m'étendrai pas, qui ont fait que je n'ai plus eu le réflexe ou l'envie de venir raconter mes sorties, mes voyages... Je ne sais pas trop si c'est pour de bon, mais je me suis levée ce matin en ayant envie de revenir faire un tour ici. Envie de penser à tous les chouettes moments que j'ai vécus, d'en raconter 2-3, de me concentrer sur le positif. Et d'inonder ces pages de photos de Vancouver au printemps, ou devrais-je dire en été. J'ai pris un coup de soleil hier et avant-hier, oui oui, un 13 mai. En plus de 7 ans de vie ici, je me demande si ça m'est déjà arrivé...
Je ne vais pas faire un résumé de 5 mois là comme ça, il y aurait à la fois beaucoup (des voyages qui remettent tout à sa place, des belles soirées avec des amis précieux, des promenades photographiques, beaucoup de matchs de hockey à la télé, seule à la maison ou dans un bar, des découvertes musicales...) et peu à raconter. En fait, ce qui m'a donné envie de revenir ici, c'est... la bonne bouffe. Après tout, j'ai souvent partagé mes bonnes adresses ici, ce n'est pas étonnant finalement que je revienne pour en ajouter une à la longue liste de mes recommandations.
Je me suis extasiée -avec raison, c'est une histoire d'amour qui dure- l'été dernier sur Tacofino, le petit camion orange (il y en a un autre bleu sur Burrard et Dunsmuir) qui sert des fish tacos à se damner sur Robson et Howe. Les food carts qui ont commencé à fleurir en ville il y a trois ans sont une des meilleures choses qui soient arrivées à Vancouver. Les lunchs sont devenus joyeux, on s'arrange pour oublier, l'air de rien, la salade à la maison pour se trouver une excuse pour aller rendre visite à Kaboom Box, La Brasserie, Mom's grilled cheese et les autres. Cette année depuis le début du mois de mai, 12 petits nouveaux sont venus s'ajouter à la liste des food carts, avant tout pour les bienheureux qui travaillent au centre-ville. Et le succès ne se fait pas attendre, il faut être patient, ou pas trop affamé, pour avoir son repas.
La semaine dernière j'ai carrément abusé. Kaboom box et son divin burger végétarien mercredi, Tacofino jeudi, et une nouveauté vendredi, Pig on the street.
Oh-My-God. Comme dirait Mye, c'est fou-dans-tête. 45 minutes d'attente -en plein soleil, on ne s'en plaint pas- chacune totalement justifiée, pour du bonheur à chaque bouchée. C'est que, voyez-vous, Pig on the street offre des sandwichs au bacon fait à partir de porcs en santé et heureux. Ça fait toute la différence. On passe commande à Mark et son accent British, il nous donne un petit cochon avec un joli nom, on joue avec en attendant que Krissy prépare les sandwichs.
J'ai pris le Pig LT qui en plus du LT (aragula et belles tomates) contenait du cheddar et de l'avocat, sans oublier le pig, du bacon de la plus belle espèce qui transpirait le bonheur. Le tout sur un flatbread croustillant, badigeonné de mayo aux oignons caramélisés. Pour les végétariens qui auraient l'étrange envie de manger à ce food cart, il y a même une option "No piggy", merveilleuse aussi, paraît-il.
Depuis, sans blague, j'en rêve chaque jour, et j'attends avec impatience d'y retourner. Encore un qui met de la drogue dans ses sandwichs, sûrement.