Quelle étrange sensation que celle de blogguer.
Quel bonheur de trouver endroit à sa taille, un petit chez soi où il est si simple d’être soi: Sincere. Reel. Même dans la virtualité. Surtout dans la virtualité!
Cet endroit où j'ai le sourire, où je suis bien dans mes bottes.
Cet endroit, mon chez moi, à mon image.
Mon blog, Mon monde, Mes mots.
C est cette virtualité, cette protection derrière son écran, cette non exposition physique qui fait qu il devient vite facile de se livrer. De poser des mots...Mais derrière l'anonymat que j ai choisi d avoir sur mon blog (et non je ne m'appelle pas vraiment Pomme!), qui y a t il?
Quels sont mes lecteurs? M' intéresse t'il vraiment de le savoir? Dans le sens où si je savais qui me lit, pourrai-je me livrer de la même façon? Irai-je révéler a mon géniteur que je tiens un blog? Ai-je seulement dit de vive voix à l'un des membres de ma famille ou de la famille de Mister h "je tiens un blog viens me lire!"
La réponse est simple: non
Certains ont compris seuls...
Et d'autres peut etre me lisent sans que moi même je ne le remarque.
Mais tous ont la retenue de ne rien m'en dire.
Pourquoi?
Par souci de ne pas me provoquer une auto-censure?
Par souci de double identité?
Par pudeur? Ils auraient le sentiment en avouant venir me lire de faire du voyeurisme?
Et certains ne me lisent pas ni ne le veulent, pour se préserver peut être de trop de mots. Du mot de trop. Du mot dont on a peur de voir la couleur.
D'un cote j 'aimerai souvent que quelques uns me lisent, prennent l' ampleur de mes sentiments envers telle ou telle chose ou telle personne.
D'un autre côté, en voulant qu'ils me lisent, je m'expose à leur jugement. Je deviens vulnérable. Je deviens PLUS vulnérable qu' avant. Et je n'ai peut être pas envie d'ajouter un jugement de plus venant de leur part.
Le sujet est difficile, la portée ou l'étendue des désirs l'est tout autant.
La question est pourtant simple, que veux-je?
Le sais-je?
Quelque part, en publiant systématiquement les contenus de mon blog sur mon mur Facebook personnel, je démontre bien que j'accepte qu'ils viennent me lire.
Mais le fait de parler de "pomme" comme n’étant pas moi sur ce même mur, prouve une fuite en avant.
Le fait de ne pas en parler, sauf à ceux qui amorcent le sujet d'eux même, est assez explicite: Je me protège, je ne dévoile pas a ceux qui n'ont pas envie de le savoir.
Je ne dis pas à ceux qui ne s’intéressent pas assez a moi pour venir me lire.
Je ne dis pas à ceux qui ne veulent pas prendre le risque d 'être démasqués.
Donc... au final...
ET bien je ne sais pas et je ne saurais jamais, a part si on vient me le dire, que je suis lue ou pas par mon entourage.
Mais c 'est peut être mieux comme ça, il verront dans mes mots des sentiments ou des colères que je n'arrive pas à exprimer par des mots oraux.
Ainsi peut être serai-je mieux comprise?
Inch'allah!
La porte de chez moi est ouverte, a eux de la franchir, ou pas.
J'ai jeté les clefs, et même si je n' ai pas de pudeur sentimentale en tant que Pomme, je resterai moi, avec des réserves quant à la révélation "officielle" ou pas de mon blog à mes proches.
quelque part, je peux le dire: "I 've got the power!"