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Tu as du goût pourtant
C’est certain
Tes yeux sont gourmands
Ton cœur aussi
La preuve
Cette façon de t’enflammer devant la beauté
Cette habitude prise de te mettre en retrait
Pour ne rien montrer de cette palpitation sournoise
*
Tu conjugues au présent
L’infinie variation de tes plaisirs
Cueille à chaque rencontre la fleur d’exister
Dans le léger tremblement de l’instant
Le frémissement de ton souffle
Suspendu aux lèvres un instant contemplées
*
Lorsque ton pas se heurte
A ces corps perdus de ne pas exister
Sinon dans l’apparence
Mauvais paravent de vie solitaire
Tes idées se perdent dans la foulée élastique
*
Chaque instant à tes yeux
Se doit d’être un met délicieux
Proposé aux papilles d’espérance
C’est un amour immense que tu déploies
A chaque heure qui t’accompagne de son filet
Tu es alors la source où déposer les messages
Tu joues avec les murs dressés
Manosque, 11 mars 2012
© Xavier Lainé, mars 2012
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