Un samedi soir. Bruyant et chaotique. Arrosé. Rhum et pluie.
Des rires. Forts.
Des shots de tequila. Ravageurs.
Une équipe. Equipo. Qui relâche la pression. Mais brutalement. A la caraqueña. Sans limites. Avec joie. Après avoir passé un peu plus de deux mois de campagne en t-shirt XXL mal coupé, tous les lascars ont pris une douche, mis du déo sous les bras et fait péter la chemise propre repassée par man-man. Les donzelles, déjà cordiales au quotidien, mettent le paquet sur leurs attributs, Trésor et Fierté Nationaux: lolos et popotins.
Au départ: un jardin de villa friquée reconvertie en bureau-entrepôt-atelier. Aménagé, pour un soir, en spot rumba. Il y a des pingouins avec leurs BlackBerry qui vibrent et brillent dans leurs poches. Le préposé aux boissons appelle tout le monde señor, même les señoritas. Et sert des doses de cheval.
Après bavardages, tapes dans le dos, whiskies soda, canapés et autres babioles, la pluie s’en mêle. Alors les pingouins, pour maintenir le rythme, sortent les dés à coudre. Les ravageurs.
Efficacité: maximale.
Ce qui était un sympathique jardin devient une pataugeoire. A la caraqueña. Avec sourires et joie. Sans limites. La pelouse est limée, jusqu’à disparaître complètement. Les pompes sont tartinées de boue. Les gueules fondent progressivement, sous l’effet de la fatigue et de la sueur.
Tout va bien. La campagne se termine. Un samedi soir arrosé.