Théâtre antique d'Arles

Publié le 18 mai 2012 par Lauravanelcoytte


Vue générale actuelle du théâtre antiqu...


© Ville d’Arles


© Ville d’Arles

Description     

Date : Fin du Ier siècle av. J.-C.
Nommé parfois théâtre romain.
Précédant d’un siècle son illustre voisin l’amphithéâtre, le théâtre romain d’Arles est aujourd’hui beaucoup moins bien conservé. Construit à la fin du Ier siècle avant J.-C., il date de la première phase d’urbanisation de la colonie romaine fondée par César en 46 av. J.-C.. Edifié sur la colline de l’Hauture, il s’inscrit dans le quadrillage romain, sur le décumanus (voie est-ouest).


Fortifié au Moyen Age et gagné par des constructions parasites- ses propres matériaux ayant souvent été réemployés dans des édifices voisins -on perd jusqu’à la connaissance de la fonction initiale du monument. Celle-ci est redécouverte à la fin du XVIIe siècle et confirmée les siècles suivants par les nombreuses pièces archéologiques exhumées de son sol, dont la fameuse «Vénus d’Arles». Ce n’est qu’au XIXe siècle que le site fut entièrement dégagé. Seuls subsistent quelques gradins, l’orchestre, la fosse du rideau de scène et deux hautes colonnes de marbre coiffée d’un fragment d’entablement. Le théâtre a néanmoins retrouvé, surtout l’été, sa vocation de lieu de spectacles.
Le théâtre romain d’Arles mesure 102 m de diamètre. Ses 33 gradins, dont une grande partie a aujourd’hui disparue, s’appuyaient sur une enceinte extérieure composée de trois étages d’arcades. Cet édifice pouvait accueillir 10'000 spectateurs. L’orchestra se trouve séparé de la cavea par un mur, le balteus , en avant duquel, un espace large de 1m20 était réservé aux sièges mobiles des notables de la colonie. Le mur du pulpitum marquait la séparation entre l’orchestra et l’ensemble scénique. Il était orné de niches décorées, notamment par l’autel d’Apollon trouvé en 1828. En bien autres endroits du site furent mis à jour les vestiges de cette somptueuse ornementation. Deux escaliers mettaient l’orchestre en communication avec la scène. Les fouilles et les études scientifiques ont permis de retrouver les dispositions essentielles de celle-ci. Profonde d’environ 6 mètres, la scène était bordée de vastes parascenia (coulisses). Le mur de scène était très décoré. Il comportait trois étages de colonnes et une importante statuaire, dont la statue colossale d’Auguste, qui est conservée actuellement au musée de l’Arles et de la Provence antiques. La fameuse statue de la «Vénus d’Arles» est conservée au Louvre. Au milieu du mur se trouvait la porte royale que bordaient de chaque côté deux colonnes ; celles d’un seul côté se voit aujourd’hui en place. L’enceinte extérieure du théâtre comportait 27 arcades appuyées sur de forts piliers. Cette façade avait trois étages qui ne se sont conservés qu’au sud, inclus dans la tour de Roland, édifiée au début du Moyen Age.
HISTORIQUE
Vers la fin des années 40 av. J.-C., peu après la fondation de la colonie romaine, un programme monumental est mis en chantier, portant sur l'aménagement de vastes espaces publics et la construction des trois édifices majeurs : le forum, l'arc du Rhône et le théâtre, ce dernier dominant la colline de l'Hauture. La rigueur d’un tel plan d’urbanisation et l'ambition qu'elle exprime incite à penser que la conception et la maîtrise en émanent du plus haut niveau de l'Etat. Le théâtre fut achevé vers l’an 12 av.J.-C. Il servi longtemps à de nombreux spectacles, tragédies, comédies, mimes et pantomimes, auxquels le public assistait gratuitement. Les péripéties de la destruction du monument demeurent mal connues. Sa partie méridionale (coté jardin d'été) a du être fortifiée dès le Ve siècle, ce à quoi l'on doit la "Tour de Roland" intégrée à l'enceinte, et seul témoignage de l'élévation initiale de l'édifice. Son pillage pendant des siècles pour alimenter des chantiers voisins en matériaux finit par en faire même oublier la fonction antique qui ne fut redécouverte qu'à la fin du XVIIe siècle. Divers occupants s'y succédèrent, notamment le collège des Jésuites, un couvent des sœurs de la Miséricorde et un des premiers musées publics d'archéologie en plein air. Lors des fouilles commencées en 1828 plusieurs pièces furent découvertes.Elles sont visibles au musée de l'Arles et de la Provence antiques. Le dégagement du site durera la plus grande partie du XIXe siècle.
En 1822, le baron de Chartrouse, maire de l'époque, décide d'entreprendre une vaste campagne de fouilles et de réhabilitation au théâtre antique et à l'amphithéâtre. Une commission archéologique composée d'érudits et de spécialistes est créée pour s'occuper de l'expropriation des maisons qui recouvrent les sites, et pour entreprendre les fouilles. Les fouilles commencent la même année. Elles continueront, avec de nombreuses périodes d'interruption (mauvais temps, priorité accordée à la restauration de l'amphithéâtre), jusqu'à la fin du XIXe : - 1823 : découverte de l'autel d'Apollon et de la tête d'Aphrodite - 1827 : on commence à démolir des maisons construites sur le site - 1828 : découverte d'un autel votif, d'une statue de Silène et d'une danseuse - 1833 : début de dégagement du monument en commençant par le jardin, les bâtiments du couvent de la Miséricorde et les maisons sur la rue ; découverte de la tête colossale d'Auguste - 1840 : le théâtre est porté sur la liste de classement des Monuments historiques. On décide de consolider les deux colonnes. - 1845 : travaux de démolition de l’hôtel de Boche menés par les architectes QUESTEL et REVOIL. La scène est dégagée. - 1856 : 30 000F sont alloués par l'état pour acheter les dernières maisons qui encombrent encore le théâtre. - 1860 : toujours par les mêmes architectes, l’ensemble du théâtre est dégagé et les fouilles sont presque complètement achevées. - 1900 : Jules FORMIGE restaure les gradins du théâtre. En 2004 commence une grande campagne de restauration dans le cadre du Plan Patrimoine antique.

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