Depuis mes classes de primaire, on n’arrête pas de me parler d’elle, dans mes cours d’histoire, de géographie ou même de langues vivantes. Une jolie jeune fille (qui n’est plus si jeune aujourd’hui si j’en crois les dires) qui se fait martyriser depuis son plus jeune âge. Cette fille se nomme « Algérie ».
Tout au long de nos cours d’histoire on nous avait rabâché que cette jeune fille a été maltraité par de nombreux ex, qui étaient souvent aussi charmants que le bourreau qui décapita, il y a quelques temps, Louis XVI (oui, je viens de savoir qu’il a été décapité, vous comprenez, les cours étaient plutôt focalisés sur elle que sur le jeune Louis).
L’ex dont on nous a parlé le plus souvent était : France.
France l’avait conquis, il l’avait enlevé avec force et brutalité des mains de ses anciens détenteurs : « La Familia OTTOMANIA », ça fait plus mafia italienne que terroristes arabes, ceux-là avaient été doux avec elle, l’habillant d’habits de soie et la décorant comme ils le voulaient, mais bon les terroristes c’est pour après. Vous aurez remarqué qu’à l’époque Algérie était très … demandée. Entre les partouzes Ottomanes (ils aimaient ça, les turcs, les trucs à plusieurs) et ses punitions de la part de France. Elle ne savait plus où donner de la tête.
France l’avait usé, elle était fatiguée, mais un jour après avoir fait sa cendrillon, 130 années durant, Algérie demanda le divorce.
Plusieurs rivières de sang avaient trouvé leurs sources dans ce combat, Algérie avait à nouveau ses propres règles qui étaient plus intenses et plus douloureuses que jamais.
Mais tapit dans le noir, »France » encore marqué au fer rouge sur sa peau, la progéniture Ottomane voulait récupérer son dû. Mais cette progéniture n’aimait pas comment avait grandit, sans elle, cette fille aux courbes d’or noir.
Entre la mauvaise graine ottomane et la progéniture bâtarde rejetée par France, bien mauvaise aussi ; allait commencer un combat sans fin.
Un combat pour avoir le contrôle de cette fille, qui est devenue femme maintenant (non pas la chanson), mais qui était leur mère (patrie). l’Inceste s’était produit. Le point de non retour dépassé.
Algérie était triste de voir ses propres enfants essayant de prendre ainsi le contrôle de sa propre existence, ils savaient qui elle était, mais à tout prix ils voulaient la mettre dans leurs lits ! Comment une telle offense avait pu arriver ? Elle-même ne comprenait rien, elle essayait… Puis elle se retira .. Durant une bonne décennie ! Les rares personnes qui s’en rappellent l’appelaient : « la décennie noire« , durant laquelle Algérie se laissa aller, elle n’avait plus d’envie de vivre. Ils s’entretuaient… Elle ne s’épilait plus… Des poux se cachaient derrière les racines de ses cheveux … Des poux qu’elle-même avait engendré. Ces poux là, la saignaient au plus haut point et se proliféraient à une vitesse impressionnante, à en faire peur plus d’un. Algérie plus que d’autre avait peur, mais elle ne fit rien.
Puis, un jour, Algérie crut avoir à nouveau le pouvoir de ses actes .. Mais ce n’était sans compter sur ceux qui la contrôlaient, dissimulaient grâce à toutes ces dernières agitations, ils essayaient de la vendre au plus offrant .. Entre ses ressources qui étaient contrôlées par des valves qui à leur tour étaient contrôlées par Amérique, un ami-ennemi, inconnu jusqu’à là, il s’est faufilé pendant un moment de faiblesse ! Et prenant à son tour le contrôle sur Algérie.
Je ne veux pas trop m’attarder, mais je comprends maintenant pourquoi on nous en parle autant, d’Algérie. Ses souffrances sont encore méconnues. Jusqu’à ce que ses vrais enfants se réveillent… Rien n’ira plus tout s’amplifiera, de simples bâtards ou de pseudo prophètes venant imposer leurs doctrines sur elle, elle n’a plus rien Algérie, elle n’a plus rien.
Photo prise par : Saad Taleb Bendiab.
Mannequin : Yasmine Kazi Tani