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Un petit quatre-vingt centimètres, parfois moins, entre les rayonnages.

N’importe quel asthmatique ou allergique aux acariens a soixante secondes d’espérance de vie dans un endroit pareil.

Pas un nid. Plutôt un temple à poussière. Une usine à sinusites.

La pulpería.

Un bouquiniste. XXXL. Un dédale. Entre Chacaito et Sabana Grande.

Au bout de la plupart des rayonnages, il y a des petits panneaux.

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Parce qu’il y a des légendes. Des gens ne seraient jamais ressortis. Des personnes simples, saines de corps et d’esprit. Un bouquin sur l’architecture colonialiste au Venezuela sous le bras. Ou des traductions de Flaubert. Ou l’intégrale de Mark Twain en VO. Ou bien un vieux vinyl de merengue. Ou un vieux lecteur de cassettes.

95% de bouquins, 5% de babioles diverses et variées.

Y jeter un coup d’oeil: deux petites heures.

Fouiller, chercher et peut-être trouver quelque chose: trois à quatre heures.

La Caracas Vieja. Un vieux bouquin des années 60. Dans lequel l’auteur explique le pourquoi du nom des esquinas - Les coins de rue. Dans le vieux centre historique, chaque coin de rue porte un nom. Et chacun de ses noms a une histoire. Et cette vieillerie poussiéreuse recense tout. Avec des lettrines illustrées à chaque début de chapitre, une illustration en fin et de grandes et belles images tous les deux chapitres. Une couverture avec gaufrage.

Un vieux bijou élégant. Un cadeau pour Roro. Une façon maladroite de dire un truc simple.

Merci, Roro.

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