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Tu ne peux t’affronter à la bêtise
A l’obscure détermination de l’ignorance
Tu ne peux non plus te mesurer
A cette culture qui fait de chacun un dieu
Une statue édifiée par lui-même
Dans l’admiration de sa propre image
Tu ne peux vivre en monde ainsi clôturé
Où errent des fantômes d’humanité
Des lambeaux de vie
Déchirés sur les ronces de savoirs définitifs
*
Tu ne sais que douter de tout
De toi comme de tes amours
De ce que tu sais et ignores
De ce qui est comme de ce qui n’est pas
Tu vis dans cette nébuleuse
Ton regard est ta boussole
Ton oreille ton compas
Les étoiles tes guides
*
Dès lors que viennent les pompeuses affirmations
Les démonstrations péremptoires
Tu ne sais quoi dire ni faire
Disparaît alors dans la brume
Pour ne pas participer au mensonge
Rien ne vaut l’ombre
A celui qui ne supporte les fausses lumières
Les projecteurs braqués
Les pleins feux et la liesse
Celui-là retourne au silence discret de ses pensées
Manosque, 13 mars 2012
© Xavier Lainé, mars 2012
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