Les dangers de la pollution prouvés par les JO de Pékin

Publié le 19 mai 2012 par Nuage1962

La pollution rend malade et un pays pollueur transporte un pourcentage de sa pollution outre-mer .. Donc, c’est une responsabilité de tout les pays et surtout les grands pollueur a faire des efforts pour diminuer ces concentrations toxiques dans les airs
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Les dangers de la pollution prouvés par les JO de Pékin

Digging for Fire sous licence Creative Commons

Smog au dessus de Pékin, avant les JO de 2008.

Yves Miserey

Profitant de la réduction de la pollution atmosphérique pendant les Jeux Olympiques de Pékin en 2008, des chercheurs ont fait des analyses provuant que la mauvaise qualité de l’air augmentait les risques de maladies cardiovasculaires.

Pour pouvoir organiser les Jeux Olympiques et Paralympiques à Pékin en 2008, les autorités chinoises ont dû s’engager à diminuer de façon drastique la pollution atmosphérique. Des usines se sont arrêtées ou ont ralenti leurs activités; un système de circulation alternée a été mis en place pour réduire le trafic automobile. Résultat, pendant plusieurs semaines, les émissions des gaz issus de la combustion du charbon et du pétrole ont chuté de près de 50 % et les concentrations de particules fines, particulièrement dangereuses pour la santé, ont baissé d’un peu plus de 25 %.

Une équipe de chercheurs de l’université de Rochester (États-Unis) a saisi cette occasion pour voir si cette amélioration de la qualité de l’air avait des conséquences mesurables sur les organismes et lesquelles.

«La pollution atmosphérique augmente le risque de maladies cardiovasculaires mais on ne connaît les mécanismes qui entrent en jeu dans ce processus», soulignent en effet es auteurs de l’étude, publiée cette semaine dans le JAMA (Journal of the American Medical Association).

Pour le savoir, ils ont fait des prises de sang à plus de 125 étudiants en médecine, avant, pendant et après les JO. Ils ont ciblé leurs recherches sur des biomarqueurs connus pour provoquer des inflammations.

Une découverte majeure

Deux molécules ressortent de toutes ces analyses: le SCD62P et le facteur «von Willbrand». Ce sont, en effet, les seules dont la présence a diminué de façon significative dans les échantillons sanguins prélevés sur les étudiants quand l’air était le plus propre. La première des ces molécules est un marqueur important de l’inflammation et elle augmente le risque de maladies cardiovasculaires. L’autre est impliquée dans la coagulation du sang et la formation de caillots pouvant conduire à des thromboses.

«C’est une découverte majeure», estime Mme Hind Hamzeh-Cognasse, de l’université de Saint-Étienne.

Même si l’interaction entre toutes ces molécules est certainement très complexe, l’étude montre que la pollution présente un grave danger pour les personnes à risque. Ceux qui en doutent encore auront du mal à se faire entendre.

La capitale chinoise est l’un des villes les plus pollués du monde, les concentrations de particules fines (PM 2,5) sont dix fois supérieures au seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la santé.On estime que chaque année, 800.000 personnes meurent dans le monde à cause de la pollution atmosphérique, dont deux tiers en Asie. Près de 20 % de la pollution atmosphérique aux États-Unis provient de la Chine.

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