Magazine

Etat chronique de poésie 1547

Publié le 20 mai 2012 par Xavierlaine081

Etat chronique de poésie 1547 dans Etats chroniques de poésie monexlibris2051.vignette

1547

Lorsque mes yeux s’ouvrent sur l’horreur infligée par des hommes à d’autres hommes, lorsque de sang d’enfants, de femmes et d’innocents ma plume se trouve souillée malgré tous mes rêves, je ne peux plus rien aimer, sinon encore et toujours crier, hurler dans le noir des indifférences complices, la honte de vivre l’aveugle et sourde déchéance.

*

Car partout n’est que sang

Sur lits de banques

Armes livrées sur dos affamés

Partout n’affleure que misère endémique

Pandémie de haines et de replis

Sur étroits esprits enfermés aux bas-fonds

Chaque soir tu déambules aux trottoirs de ta ville

Désertée elle agonise devant lucarnes bleutées

En couleurs ou en mondio-vision

Etes là à vous gorger de sirupeux discours

Répétés à l’envie à chaque heure du jour qui suit

Chaque soir mains rageuses aux poches trouées

Tes lèvres marmonnent même litanies

Rageuses paroles prononcées

Au vide d’avenues mortes

Quand saison est à sa renaissance

Tes yeux ne peuvent se distraire

De ces horribles télévisions

De ces photos répandues

De ces meurtres en série

Cautionnés de langages diplomatiques

Manosque, 14 mars 2012

© Xavier Lainé, mars 2012

©CopyrightDepot.co 00045567

sceau1.vignette dans Etats chroniques de poésie


Retour à La Une de Logo Paperblog