Magazine Journal intime

L’écho de la rivière – Emilie Richards

Publié le 19 mai 2012 par Anaïs Valente

« Le dimanche, on lit au lit ».

Lorsque j’ai reçu L’écho de la rivière, j’ai eu un choc : 657 pages !  J’ignorais que des romans Harlequin pouvaient compter autant de pages, moi.  Une vraie brique, que l’auteur avait pondue, pour conter cette histoire : « Dans la haute société de Virginie, de noirs secrets enfouis depuis des années sont sur le point d'être dévoilés. Le drame couve, prêt à éclater... Artiste peintre mariée à un avocat et mère d'une petite fille, Julia Warwick est un pur produit de l'aristocratie de Ridge's Race. Cette femme à qui tout semble sourire voit pourtant son monde s'écrouler lorsqu'elle perd la vue de manière inexpliquée. Les médecins ayant conclu à une cécité psychosomatique, Julia entreprend de fouiller son passé à la recherche d'un traumatisme qu'elle aurait pu enfouir au plus profond de sa mémoire. Ce faisant, elle ouvre peu à peu les yeux sur son mari, sa famille, et surtout sur elle-même... Mais d'autres vérités encore menacent d'être exposées au grand jour quand son amour de jeunesse, Christian Carver, est libéré après avoir purgé une longue peine de prison pour un crime qu'il n'a pas commis. De retour à Ridge's Race, il entend bien faire la lumière sur cette affaire afin de se laver définitivement de tout soupçon. Pour lui comme pour Julia, comprendre le passé reste le seul moyen de s'en affranchir - quitte à déplaire à certains habitants. Car il est des secrets que ces derniers préféreraient ne jamais divulguer... »

Mais conter n’est pas compter, bien sûr, alors je me suis laissé conter fleurette par Emilie Richards…

Et j’ai adoré cela.  L’histoire est fluide, Julia est attachante, tout comme Christian, même s’il est cousu de fil blanc que ces deux là n’ont pas vraiment cessé de s’aimer, of course.  Malgré tout, l’intrigue est là : pourquoi Julia est-elle aveugle, que n’accepte-t-elle pas de voir, qui a réellement tué leur amie il y a neuf ans ?  Et puis quel est cet étrange roman que la mère de Julia a écrit et qu’elle lui délivre, soir après soir, au coin du feu ?

Passque voilà là le mystère de ces 657 pages : deux romans en un, ou presque.  Le double effet Harlequin, à la manière de Kiss Cool.  Et si, au début, cette intrusion d’une seconde histoire dans la première m’a interloquée, puis agacée, car elle coupait l’intrigue principale, très rapidement, elle m’a captivée, par le message qu’elle délivrait petit à petit.

Ajoutez à cela une légère intrigue policière sur qui a tué, comment et pourquoi, dont le mystère n’est levé qu’à la toute fin, et vous aurez un roman bien ficelé, dont les 657 pages passent à vitesse TGV une fois la lecture entamée.   Et puis, faut attendre des pages et des pages pour avoir du sexe, du vrai, du bon, du plein d’amour, ça m’a changé de ma dernière lecture, c’est clair.

Malgré quelques petits défauts, comme un début d’histoire, à l’hôpital, bien peu utile et qui ralentit l’intrigue, des détails sur la chasse dont je me serais bien passée (mais ça c’est un avis perso), un milieu vraiment « prout ma chère » où l’argent semble couler à flots ou quelques miracles bien trop Harlequinesques pour être totalement crédibles, voilà un roman qui m’a vraiment beaucoup plu, avec des personnages fouillés, un peu de psychologie, un peu de policier, un peu d’amour et beaucoup de plaisir à la lecture.

Et puis, vous savez pourquoi ce livre restera vraiment dans mes anales ?

Passque quand j’étais ado, j’avais décidé d’écrire une nouvelle qui raconterait les amours tumultueuses d’une amie.  J’en connaissais le début, rien que le début : « les pales de l’hélicoptère brassaient l’air parfumé ».  ça me semblait un début parfait pour une nouvelle romantique à la Nous deux ou Harlequin. 

J’ai donc commencé ma nouvelle par cette phrase, et n’ai jamais rien écrit d’autre, bien sûr.  Mais cela dénotait déjà mon envie d’écrire, pour sûr.

Et dans l’Echo de la rivière, keske je lis ?  « Elle entendait les pales d’un ventilateur brasser l’air ».  C’est pas totalement kif kif, mais c’est tout comme.  Et ça prouve que j’avais déjà du talent à l’adolescence, na.  Et que je devrais vraiment écrire ma nouvelle…


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