Encore une fois, la question :
Quel est l’intérêt de passer par le Mythe, puisque le chrétien possède, déjà, un texte ( la Bible ) qui en lui-même possède toutes les fonctions de « médiation »… ?
Pour l’individu ( chrétien ou non …), le mythe possède une fonction essentielle et personnalisée :
Comprendre la fonction du mythe, et retrouver cette sensibilité, ce désir… peut s’engager par l’intérêt pour l’art, et toutes les productions symboliques les plus diverses ( comme « le conte » ) … A l’intérêt pour la psychanalyse, … A l’intérêt également pour la science : par exemple : la relativité restreinte est bien plus qu'une théorie physique : elle est une métaphore mathématique, un noème cosmologique mettant en œuvre des symboles forts tels que : énergie, vitesse, lumière, masse, temps, espace … La pensée symbolique aujourd’hui utilise beaucoup le vocabulaire de la « complexité » ou de la « noosphère » …
Il est bien incompréhensible que le catholicisme puisse ainsi refuser d’investir de tels espaces … ! Et quand il le fait, c’est le plus souvent malgré et en opposition aux institutions … !
Rappel :
Le symbole fait le lien entre quelque chose de caché et quelque chose d’apparent. Un mot, une forme, une couleur peuvent être revêtus d’une fonction symbolique., évoquer, représenter autre chose que ce qu’ils prétendent montrer.
Les symboles se répondent … Ils se relient les uns aux autres La pensée symbolique repère des symboles et construit des reliances entre eux afin d'élaborer des architectures de sens :pensée métaphorique … Il y a mise en œuvre des symboles dans ces architectures de reliances qui les activent et leur donnent vie : un symbole isolé peut tout signifier, il ne signifie donc rien …
D'André Lalande (1867 -1963, philosophe français.) : "Pensée symbolique : celle qui procède par images et par analogies, par opposition à la pensée logique."
La nature est un Temple ou du vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers .
« Que nul n'entre ici, s'il n'est géomètre », avait fait inscrire Platon au fronton de son Académie. Pour Platon, la géométrie et les mathématiques sont les outils qui permettent au philosophe de se libérer du monde visible, du monde sensible, celui qui est perçu par les sens (le monde des préjugés), pour accéder au monde intelligible, au monde des idées (le monde de la vérité). « Tout est nombre. Le nombre est dans tout. Le nombre est dans l’individu. L’ivresse est un nombre. » écrivait Baudelaire dans Fusées, un de ses journaux intimes.
Dans le Conte du Graal, les symboles (médiévaux) suggèrent et modalisent autant qu’ils ne disent. Ils font sentir et rêver plus qu’ils ne désignent. « Ils font
entrer dans cette autre part de la réalité qu’est l’imaginaire ».
Comme l’écrit Marie Madeleine Davy, dans son Initiation à la symbolique romane, « le symbole permet à l’homme d’atteindre un niveau inaccessible à la raison. Il offre un double enseignement, celui de rappeler le sens d’une réalité et d’indiquer une voie pour y parvenir ».
« L'univers est quelque chose "d'ouvert"; tout est symbole pour qui sait le lire, et c'est pour les sacrements de l' Eglise une merveilleuse correspondance. Plus on approfondit la synthèse chrétienne, plus on constate son harmonie avec les intuitions et les inductions de la science moderne. » Zundel (LE CAIRE Maurice ZUNDEL Dar El Salam (N.D. de la Paix) Mardi 7 novembre 1945 METAPHYSIQUE DE LA PERS0NNE )