Une superstition qui va jusqu’a bannir le mot lapin sur certains bateaux, tellement que sa présence peut occasionner des gros ennuis ..et ce même si la construction des navires sont plus solides
Nuage
Superstition : le lapin dans la marine
Autrefois, les cargaisons des bateaux étaient saisies avec des cordes en chanvre. Des lapins qui par accident s’étaient échappés de leur cage, pouvaient donc les ronger, provoquant ainsi indirectement le naufrage du bateau lorsque les caisses dans les cales cognaient les parois. De plus, sur les bateaux en bois, le calfatage des planches se faisait avec de l’étoupe de chanvre que là aussi l’animal pouvait ronger amenant des voies d’eaux fatales au navire.
Depuis, les lapins vivants sont bannis de tout voyage maritime. Le terme « lapin » est même, pour certains marins, interdit sur leurs navires. On parle à demi-mot de « pollop », de « l’animal aux longues oreilles », de « cousin du lièvre », de « zébro », de « coureur cycliste », voire de la « langoustine des prés ».
L’origine de cette superstition est aujourd’hui largement battue en brèche, en majeure partie par le fait que bien plus souvent que les lapins c’était les rats qui rongeaient les amarres de l’avitaillement, or, le terme rat n’est absolument pas banni des bords.
Par ailleurs, l’Europe ne fut pas la seule à naviguer, les Arabes et les Chinois ne nourrissent aucune appréhension particulière à l’encontre des lapins.
Le tabou qui frappe le mot lapin est plutôt à rechercher du côté du symbolisme médiéval (époque à laquelle se forment les traditions maritimes modernes) et judéo-chrétien : le lapin est à l’époque un animal associé au domaine démoniaque, du fait de sa propension à forniquer fréquemment en premier lieu et de sa gueule bifide en second lieu. La mer étant alors considérée comme la majeure partie des espaces sauvages comme des espaces dévolus au malin, point n’était la peine d’en rajouter…