Un exploit souligné dans le livre des Records Guinness. Parcourir sur un tapis roulant 822 km tout en servant d’étude pour connaitre les réactions entre effort et sommeil demande beaucoup de discipline et une très bonne santé physique
Nuage
Six jours, six nuits et 822 km pour un record insolite sur tapis de course
AFP/Archives
Au terme de 6 jours et 6 nuits passés sur un tapis de course, Michaël Micaletti, spécialiste des courses sur très grande distance, a vaincu la fatigue et établi samedi à Paris le nouveau record en la matière: 822,31 kilomètres, soit près de 70 km de mieux que le précédent.
Ce record se double d’une performance médicale puisque l’intéressé, sous la surveillance de spécialistes de la physiologie de l’effort et du sommeil, n’a dormi en tout que 12h30 sur les 144 h qu’ont duré sa “course”, démarrée dimanche dernier et conclue samedi soir à la Cité des sciences et de l’industrie à Paris.
Le record a été officiellement enregistré par le Guinness World Records.
A ses côtés, Philippe Dieumegard, cycliste juché sur son vélo statique (sans roues) installé sur un home-trainer, a parcouru 2.704 km pendant la même période. Un record qui ne figurera toutefois pas au Livre des records car seule une performance réalisée sur un vélo d’appartement peut l’être.
Ce défi “sportif et scientifique” était organisé par la Cité des sciences dans le cadre de la 8e Nuit européenne des musées.
Pendant tout l’exploit, Eric Mullens, spécialiste du sommeil, et son équipe ont enregistré notamment le rythme sommeil-veille des sportifs dans le cadre d’une étude visant à sensibiliser les personnes en dette de sommeil.
Michaël Micaletti “a fait 47 épisodes de sommeil de 16 minutes en moyenne, c’est-à-dire 47 siestes depuis son départ dimanche soir”, a indiqué à l’AFP ce médecin du laboratoire du sommeil de la Fondation Bon Sauveur d’Alby.
“Dans nos enregistrements, on s’est rendu compte que, plus on avançait dans la semaine, plus ces périodes de sieste devenaient riches en sommeil profond et donc que ce sommeil devenait de plus en plus réparateur”, a-t-il ajouté.
“C’est un rêve éveillé”, a commenté Michaël Micaletti.
“Ce qu’on recherche? L’aventure, une aventure intérieure… On va pour se rencontrer soi-même, se connaître, quand je cours je suis à la recherche de la foulée parfaite”, a-t-il ajouté.