Le Figaro, nous apprend aujourd’hui que :
« Plus de 70 % des candidats UMP sont des hommes ».
Ce fanzine de la droite décomplexée, bien connu pour ses faibles préoccupations gnoséologiques, nous avait accoutumés de longue date à des révélations de ce tonneau, mais la lecture de l’article ne laisse pas de nous intriguer tant la tournure est énigmatique.
Au point qu’on peut raisonnablement s’interroger sur ce dont les chroniqueurs de cette gazette, ordinairement plus gourmés et explicites, tentent de nous suggérer des causes du « malaise » de leur club favori.
En soi, ce qui peut surprendre de prime abord, ça n’est pas en effet que 70% des candidats soient des hommes, mais plutôt que la totalité des candidats ne le soient donc pas …
Alors, que sont donc les 30 % de candidats qui ne le sont pas (des hommes)?
Un peu plus loin on apprend que :
« Moins de 30 % des candidats investis par le parti pour les scrutins des 10 et 17 juin sont des femmes. »
Au delà du caractère pour le moins troublant de cette précision, qui mène à la conclusionque l’investiture de l’UMP est dotée d’effets performatifs si puissants qu’elle peut ( dans moins de 30% des cas, il est vrai) opérer un « changement de genre » chez l’investi, on est conduit à s’interroger sur le « genre » des candidates UMP … après investiture.
Sur ce point l’article ne fournit aucune information. On en est donc réduit aux conjectures, de même quantau « reste » des « candidats » (investis) , puisque « moins de 30 % » sont des femmes tandis que 70 % sont des hommes, ce quota mal défini (déduit des "moins de 30%") qui ne sont donc ni des hommes , ni des femmes…
Comme disent les journalistes du Figaro :
« Un nouveau casse-tête pour M.Coppé ! »
quand on connaît la suceptibilité de son électorat sur ces questions "sociétales"...