J'avais écrit que je ne t'attendais plus.
J'avais écrit que j' étais fatiguée de ne jamais lire tes mots, de ne jamais entendre ta voix.
J'avais écrit que maintenant c 'était fini, et que je n’espérais plus.
Et voila j'étais restée dans cet état d'esprit, dans cette non-attente.
J' étais restée dans un vide que j'avais apprivoisé petit à petit pour qu'il ne soit plus une souffrance.
Et je ne soufrai plus.
Enfin presque.
Enfin comme on peux souffrir quand il nous manque un peu de soi.
Parce que l'amour fraternel n'est pas chose simple.
Parce qu'il est contradictoire.
Parce que c 'est du je t'aime, moi non plus, de la naissance à la mort.
Mais parce que c 'est plus fort que nous, parce que ça transcende, et que ça nous fait déplacer des montagnes, on souffre.
L'amour fraternel est un paradoxe que je ne comprendrai jamais.
J'ai 30 ans. Et je suis toujours comme une gamine, attachée à te plaire, attachée à avoir ton approbation, attachée à vouloir faire les choses AVEC toi, et pas SANS toi.
Parce que je n'attendais plus, je suis restée là, dans mon schéma que j'avais dessiné moi même, par peur de souffrir encore.
Parce que l'amour fraternel, il fait souffrir.
Et dans mon cas, il fait beaucoup souffrir.
Toujours en attente d'avoir ton aval, d'avoir ton avis, de me sentir rassurée par ton regard bienveillant.
Et agressée par tes jugements négatifs parce que ca fait mal de ne pas te plaire.
Je suis là, derrière ma porte que tu viens de refermer sur toi. Tu es passée parce que j'étais sur ton chemin. Je t'ai fait un café, on a discuté, comme si de rien n'était. Tu m'as dit où tu en était, je t'ai écoutée. Je t'ai demandé ton avis sur deux trois trucs, et ça ma fait du bien que tu me dise que tu trouves mes choix justes, et tu es repartie.
J'avais écrit que je ne t'attendais plus.
J'avais écrit que j'étais fatiguée de souffrir et que je maintenant, pour ne plus souffrir, je n’espérais plus.
Comment 5 minutes en ta compagnie, quelques rires et un petit café, peuvent ils effacer tout mes bonnes résolutions ?
Comme il est difficile de ne pas y croire. Comme il est difficile de garder la tête froide.
Alors je fais un effort pour ne pas m'emballer. Parce que maintenant, j'ai appris de nos disputes antérieures.
Je ne t'attend toujours pas. Je n’espère toujours pas... Parce que je me refuse à souffrir de nouveau.
Mais si tu veux de nouveau partager un peu de complicité avec moi, et bien tu sauras où me trouver.