Mes passions ont un seul but me faire ressentir des émotions particulières très fortes.
J’écris ici, chez les autres, pour des sociétés, des webzines, des histoires, des nouvelles, mais j’écris aussi et surtout pour moi. Enfermé dans un cahier à double tour, mon carnet de bord me suit partout où je vais. Le meilleur moment n’existe pas, je balance des mots qui en font une phrase puis un texte, je suis complètement relâchée et mes écrits n’ont strictement rien à voir avec ce que je produis sur le web. C’est du perso, rien que de l’intime qui ne concerne personne d’autres que moi.
Quand j’écris pour le web, je me mets dans une ambiance musicale (une de mes passions). Si je dois écrire sur une émotion, une perception, une sensation particulière ; ciblée, je mets une musique qui me met dans le même état. De cette façon, j’arrive à m’immerger dans l’émotion que l’ont peut ressentir et je le transmets ici. Un exemple, lorsque j’ai écrit une scène sensuelle comme avec Le shaker, j’ai écouté Europa de Santana.
La musique est pour moi très importante, c’est la première chose que je fais en me levant. J’ouvre mon PC, met une playlist en fonction de mon humeur, prépare mon café. Si je ne dois pas faire de bruit parce que ma poulpe est là, dans ce cas, je prends mon Samsung note, mes écouteurs et c’est partit pour la journée. J’ai envie de retrouver un semblant de Mojo, je mets Daniela d’Elmer Foot Beat. J’ai envie d’être sensuelle je mets Feeling Good, la version de Muse. J’ai envie de me sentir sexy et en forme je mets LMFAO …
Quand j’ai envie de peindre et d’exprimer tout ce que je ne peux faire par des mots, je prends mon pinceau, ma peinture, et fait une toile. Quelques fois je me sers de mes pastels. Là encore, la musique devient un moteur de ma création, et m’aide à exprimer ce que je n’arrive à ressentir, ce qui reste bloqué en moi, comme ma frustration, ma colère, mon indignation, mes peurs aussi. Cette passion est récente, j’ai eu cette envie folle alors que je n’y connaissais rien du tout, enceinte. Angoissée, terrorisée, me sentant seule sur mon canapé alitée, je me suis mise à peindre.
Mais alors celle qui m’a le plus apportée, celle qui me manque terriblement, celle pour qui j’aurais tout sacrifié, celle qui m’a construite, qui m’a permise d’aimer la compétition, d’aimer le sport, d’aimer vibrer, d’aimer la solidarité, la collectivité, d’aimer le pouvoir du jeu c’est le Hand-ball. Ce sport, ce fut ma béquille quand tout allait mal. Ce sport ce fut aussi mon objectif, mon ambition, mon rêve, mon ami. Oui, le hand m’a apporté tellement de choses. Je regrette encore 10 ans après, d’avoir abandonné cette passion pour une vie qui ne me ressemblait pas à l’époque. J’en ai vécu de merveilleux moments avec le hand. J’ai appris ce qu’étais l’échec, de pleurer toutes les larmes de son corps lorsque tu perds d’un point, que tu as tout donné, plus que tu n’aurais cru. J’ai enragé lorsque je perdais de 10 buts parce que je n’avais pas été à la hauteur du math. J’ai pleuré de joie quand on a gagné de beaux matchs, de belles compétitions. J’ai adoré réussir, gagner par le plaisir, par l’entraide, la solidarité, le respect des autres. J’ai sacrifié des sorties d’ado, des flirts, tout ce que tu veux, la seule chose qui comptait c’était le Hand. J’ai eu peur de passer le concours pour la sport étude, je me suis entraînée comme une dingue et j’ai réussi. J’ai travaillé dur et j’ai pu jouer à un bon niveau. Je me suis blessée beaucoup de fois, j’en ai pris des coups, j’ai une le bras cassé et ça ne m’a pas arrêté, je m’entrainais avec le bras gauche. Une fois enlevé, j’ai pas suivi les conseils du doc, et me suis remise à jouer très (trop) rapidement. Et à 18 ans, j’ai tout stoppé, lâchement abandonné. Ce fut très dur, de devoir prendre de nouvelles habitudes sans cette passion qui me tenait en vie…
Et puis, il y a quelques semaines, j’ai une amie, qui m’a fait un cadeau précieux : un ballon de hand. J’ai pleuré d’émotions, le contact avec le ballon m’a replongé 10 ans en arrière, où je ne faisais que corps avec cette boule en cuir. J’ai donc décidé que la saison prochaine, je m’y remettrais. Reste plus qu’à retrouver un club, à m’entraîner, et surtout à retrouver les muscles perdus.
Tu vois moi je suis une passionnée, mes passions me permettent de ressentir des émotions, parce que sans elles, je suis comme morte, vide. J’en ai besoin pour me sentir exister.
- Et toi : As-tu une passion ?