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3 jours comme 3 mois

Publié le 22 mai 2012 par Poneyland

3 jours comme 3 mois

3 jours comme 3 mois
Passé avec la charge insoutenable
De la chaîne du hasard
Enroulée entre les pieds
Je suis rentré hier
Avec tous mes bagages
Pourris d’eau et de terre.
Les nuages étaient lourds
Et l’air humide
Son visage de porcelaine
Et moi qui rumine
Sur ses jambes, ses yeux bleus
La hauteur de ses gestes,
La voix dans sa bouche
Et sa langue dans ma langue
C’est la langue de ses mots

La photo d’un instant
L’ombre de ses bras,
Et moi assise sur un banc
Qui murmure tout bas :
Tu es belle, tu es belle
Tu es toute en porcelaine,
Et quand tu remue tes lèvres
Elles dessinent des ondes naturelles.
Si fine, une minute,
Qui sautille dans ma tête
Du souvenir nostalgique
De la hauteur de tes gestes
Les diamants sur tes doigts
Qui s’écroule dans l’eau
Demain je ne pars pas
Je me noie dans ta peau !
Tu m’as confié les guerres
Entre ton silence et l’espace
Les frontières des sens
Et les murs éclatent
Le bloc du passé
L’empire de l’histoire
Qui émaille tes songes
De millier de miroirs
Dans la glace tes joues rouges,
Apaise la claque du froid,
Je cherche partout
La brûlure de ton souffle,
La chaleur compacte
Que tu transportes
Tout autour de ton corps.
Gifler par la neige, les flocons
Ils entaillent ma vapeur
Qui voudrait t’envelopper
De toute sa pudeur
Tu parsèmes mes désirs
De tes sourires qui me coupe
Ta coupe débordante qui me siffle
Que je devrais relâcher mon âme
Que je devrais voir plus haut
Entre l’amour et mon corps
Que ce qu’il y a de plus beau
Ne se trouve pas en dehors
J’voudrais juste autrement ajusté
Le penchant de mes côtes
Que j’les ouvrent et que tu y lises
Nos souvenirs écris
En caractères hiéroglyphes
Que t’entendes la symphonie impalpable
Des rayons lumineux
Qui jaillissent en silence
Quand j’essaye
D’oublier tes yeux (bleus)
Des fois je sais qu’à moi seule
J’ébranlerais la terre,
J’exploserais des montagnes
J’avalerais des soleils
J’ferais des drapés d’étoiles
Dans un putain de ciel de cristal
Avec la soie des premiers jours
Et la douceur du voile d’or blanc
Mais l’essence de tes rires
Est aussi pur que ton rire que j’entends

J’avais tout perdu,
Mes valises, mes bracelets,
Ma brosse à dent, mes chaussettes,
Et mon dernier phare qui brillait
Dans l’océan anthropophage
De ma grande inquiétude
Il m’avait semblé tout cassé
Après t’avoir vu.
En fait je n’avais rien perdu
Quand je suis rentré hier
Chez moi, j’avais tous mes bagages
Juste… trempés d’encre, de vent,
De ta peau, de tes regards,
Et quelque part l’arrière-goût
Electrique et moelleux
Du choc extatique d’avoir croisé tes yeux.



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