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Le gros navet oublié des Bee Gees

Publié le 22 mai 2012 par Lagrandedepression

Quand j’ai appris la mort de Robin Gibb, j’étais en train de petit-déjeuner. En trempant ma tartine dans mon lait au Benco, je me disais que je ne voyais pas quel Bee Gees venait de nous quitter. Robin, c’était le barbu efféminé ou celui qui ressemblait à Luis Rego ?

Le gros navet oublié des Bee Gees

Les Bee Gees n’ont pas fait que « Saturday Night Fever » dans leur carrière. Non, non, ils ont fait d’autres bouses et ce, depuis 1965. Bon effectivement la bande originale du film où figure 7 morceaux des Bee Gees a cartonné dans le monde entier. Et c’est un peu à cause d’eux que le genre Disco s’est éteint. C’est à partir de ce moment – là qu’on a eu droit à un bukkake de morceaux disco conçus par des producteurs véreux, n’hésitant pas à recycler des vieux morceaux sixties en bombes de dance-floor.

Après le succès de son film « Saturday Night Fever », le producteur Robert Stigwood fleure bon le filon du film « disco » et propose donc aux 3 demi-dieux Bee Gees d’être les héros d’un long-métrage. Et quoi de mieux, pour compléter la recette d’un succès garanti, que de reprendre des morceaux des demi-dieux Beatles de leur album le plus populaire ?

Ainsi est née la « fabuleuse » idée de faire un film autour de «Sergent Pepper’s Lonely Hearts Club Band » des Beatles, sans les Beatles, mais avec les Bee Gees, le blondinet Peter Frampton en Billy Sheers, Billy Preston en ange doré qui tire des lasers avec sa trompette et des chansons disco…

Robin Gibb a d’ailleurs déclaré quelques jours avant la sortie de ce film : « Quand notre « Sgt Pepper » sortira, ce sera comme si celui des Beatles n’avait jamais existé ».

Hmm…

L’infâme film a fait un four, et la mémoire collective s’est chargée du reste. Les Bee Gees ont pêché par excès… Trop de disco tue
le disco.

Quand j’écoute « Day in the life » des Beatles, j’ai  envie de pleurer parce que c’est beau, parce que je pense à ma vie de merde, et
parce que je redoute la mort.

Quand je regarde le « Day in the life » des Bee Gees dans le film, j’ai l’impression que c’est une parodie comique du Saturday Night Live, tellement c’est ringard et kitsch.

Pourtant, Apple Corps, le label des Beatles, a supervisé le projet au travers du légendaire 5ème Beatles, George Martin qui a participé aux réarrangements des morceaux. Des guests de luxe ont également été mis à contribution : Aerosmith, Earth Wind and Fire, Alice Cooper, Billy Preston…

Mais rien ne sauve le film du naufrage. Ils ont tous participé au meurtre du Sergent Poivre comme dans un roman d’Agatha Christie. Alors souvenons-nous des gentils Bee Gees et de leurs belles coupes de cheveux, mais il faut également faire un devoir de mémoire autour de ce film, pour ne plus jamais avoir à revivre ça.

Bee Gees – A Day in the Life 


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