Hollande et Merkel
Diantre !
Aujourd’hui, à Bruxelles, François Hollande qui rencontrera à nouveau la chancelière allemande Angela Merkel, finira de tuer Nicolas Sarkozy. Les deux leaders devraient évoquer les dossiers brûlants du moment, ce qui sonnera le glas, en beauté surtout, de l’ére Sarkozy. Cette mise à mort qui a débuté sur le perron de l’Elysée comme nous vous l’annoncions ICI, s’achèvera ce jour. Un ultime assassinat, dernier coup de massue; coup de boule, marteau grec sur la tête. C’est la fin d’un saltimbanque politique, d’un prestidigitateur, d’un bon à rien. Ambiance.
Pour compenser l’impact des lourdes mesures d’austérité budgétaire véhiculée par Angela Merkel, notamment aux Grecs, telle une petite dose de proportionnelle, François Hollande semble avoir imposé la croissance à tous, tout en oeuvrant pour éviter un blocage politique en Grèce, afin d’éviter un retour du pays à la drachme, monnaie de singe qui paralyserait toute l’Europe. De Washington à Camp David en passant donc par Bruxelles, sans coup férir, sans surjouer, le nouveau président français, même s’il a nuancé sa position sur le retrait des troupes françaises d’Afghanistan, a déjà fait oublier Nicolas Sarkozy. L’ancien président français n’alimente plus que les faits divers, du Bois de Boulogne à sa villa marocaine.
C’est quand même terrible de voir un Régime qui a duré 5 ans s’effondrer en moins de 10 jours. Oui, François Hollande n’est là que depuis 10 jours mais, le sarkozysme n’est plus que l’ombre de lui-même, rapiécé, laminé, torturé, fini. Personne, visiblement, ne regrette l’ex roitelet élyséen. Constat amer sans doute pour les militants de l’UMP. La convergence de vues entre Paris et Berlin qui se précise va leur faire très mal.
Bien sûr, certains parleront de rut perpétuel, d’attaques infondées, d’acharnement et je ne sais trop quoi. Il n’en est rien, on voit tous que, finalement, les 5 ans de Sarkozy n’ont été en définitive que de la gesticulation. On ne retiendra rien de sa présidence -peut-être le bling bling-, car, l’homme est resté la caricature de lui même. Edwy Plenel avait dit, avant l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007, ce que Nicolas Sarkozy allait faire. Il n’avait pas tort. Ecoutez-le: