1551
L’heure que tu appelles pointe son nez
Puis toujours se cache
Je me suis fait violoncelle
Pour être entre tes bras
Chanter sous la caresse de ton archet
Vibrer de ma table et de mes éclisses
Dans ce chant de l’âme qui nous berce
Depuis toujours nous nous croisons
Sur des portées où se posent un instant
Les oiseaux de nos notes
En trilles et entrelacs
Nos yeux se sont si souvent croisés
Je fus tellement avide
De ce pincement de cœur
A tes joues rougissantes
*
Me voici pourtant au crépuscule
Contraint d’attendre un prochain voyage
Pour être à l’unisson de nos promesses
Contraint désormais
De contempler ce qui reste de chemin à parcourir
Avant l’envol définitif
Espérant savoir retrouver la voie
Qui ne soit pas d’ultime garage
*
Alors je composerai pour ta beauté diaphane
Les plus subtils concertos
Je tisserai dans les silences
La profondeur de nos soupirs
Manosque, 18 mars 2012
© Xavier Lainé, mars 2012
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