Celui qui te pousse, dés que je commence à prendre le sommeil, que je ferme les yeux et que je plonge dans les abysses tant désirées, à te reveiller.
Pommier n'a toujours pas compris 8 mois apres la découverte de ce super pouvoir, que je tarde a me coucher car j'ai conscience que cette nuit ne fera pas exception: tu pleureras des que je partirai dans les bras de Morphée. Alors je repousse l'échéance.
Et ainsi, fut!
Mais cette nuit ce fut special... Aujourd'hui tu vas subir un examen a l’hôpital, pour que l'on sache enfin avec certitude de quel mal tu souffres.
Et je n'ai pas reussi a me rendormir entre chacuns de tes pleurs.
Pommier a essayé pendant une heure entiere , en pleine nuit, de te calmer, de t’endormir, mais rien a faire. Tu ne voulais pas.
A 4h45 je me suis levée, je t'ai mise a coté de moi sur le canapé, et j'ai pris mon ordinateur.
Je me suis levée, j'ai trouvé la force de ne pas pleurer, j'ai trouvé la volonté de te faire encore des sourires et de ne pas t'en vouloir parce que je sais qu'aujourhdui est un jour spécial.
Alors a 4h50 alors que tu es a mes cotés, et que tes paupieres cedent enfin, peut etre par le bruit rassurant de mes doigts sur mon clavier, je suis là, a coucher des mots sur une page virtuelle, juste parce que ca me fait du bien.
Même si mes mots ne sont pas assez puissants pour t' aider, pour t'enlever un peu de ta souffrance, ils m'aident a mieux apprehender ces nuits là. Ces nuits blanches, pleines de pleurs, de cris, et de lutte.
Ces mots sont pour moi une petite delivrance, les ecrire c 'est les sortir de moi.
Ecrire c 'est eviter ma colère, c 'est eviter les pleurs. C 'est ne pas m'effronder.
Ecrire alors que tu dors a mes cotés quand moi je n'ai pas pu me reposer, c 'est me donner une enegie nouvelle.
L'énergie de t'aimer malgré tout.
L’énergie d'affronter cette hospitalisation.
Saches que je ne t'en veux pas. La compagnie de mon ordinateur est douce et rassurante.
Mes mots m'ont soulagée. Reste à te soulager; toi.
il est 5H45, le réveil sonne: je dois te reveiller: le biberon puis à jeun...
Je dormirai un autre jour!