Magazine Journal intime

Oublier son passé – Karin Alvtegen

Publié le 27 mai 2012 par Anaïs Valente

« Le dimanche, on lit au lit ».

Voilà un roman dans lequel les apparences sont très très trompeuses…

Helena a tout quitté pour venir avec son mari et sa fille à la campagne, là où elle passait les étés de son enfance, afin d’ouvrir un hôtel.  Trois ans plus tard, c’est son époux qui la quitte.  En apparences, elle est forte et déterminée.  En apparences…

Emilie est la fille de ce couple qui s’est récemment déchiré.  Elle a choisi de rester avec sa mère, malgré la distance qui les sépare petit à petit.  En apparences, elle a bien digéré le divorce de ses parents.  En apparences…

Verner est un vieil homme excentrique et solitaire, reclus dans une maison sans confort.  En apparences, un ours mal léché.  En apparences…

Anna-Karin vit seule et c’est très bien comme ça, car elle seule sait ce qui est bien pour elle, mais également pour autrui.  En apparences, elle a trouvé son équilibre, malgré ses intolérances manifestes.  En apparences…

Anders est un homme d’affaires ayant fait fortune puis ayant fait le choix de l’inactivité.  Le hasard le pousse devant la porte de l’hôtel d’Helena, qui ignore tout de sa vie réelle.  En apparences, il est zen et a réussi.  En apparences…

L’arrivée d’Anders va faire souffler un vent nouveau au sein de cette petite communauté.  Un vent nouveau mais porteur de souvenirs et de souffrances issues du passé, qu’il est enfin temps de régler.

Cette rencontre improbable d’Helena et d’Anders va-t-elle changer la donne ?

Un roman tout en finesse et en douceur, couplé à une analyse psychologique intelligente des personnages, qui mêle souffrances issues du passé, confessions sur un présent douloureux et espoir en un avenir meilleur.

Une révélation pour moi que cette auteure d’un pays que je connaissais surtout pour ses meubles en kit.  Mon second roman suédois, en quelques mois, et chaque fois une très jolie surprise.

Une petite phrase résume vachement bien le message de ce roman : Rares sont ceux qui comprennent que nous choisissons nous-mêmes de tourner au vinaigre ou de devenir un grand cru.


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