Six trucs pour mettre les lecteurs numériques dans votre poche

Publié le 13 avril 2012 par Paumadou

Après les Six conseils aux auteurs pour ne pas se griller sur inter­net, voici comme pro­mis, les Six trucs pour mettre les lec­teurs numé­riques dans votre poche. Ce sont évi­dem­ment des astuces, il existe d'autres manières de se consti­tuer un public sur inter­net (mais ceux-là, je les ai testé alors je peux en par­ler )

  1. Soyez réel­le­ment pré­sent sur inter­net :
    Vous avez un blog, un compte twit­ter et Face­book ? C'est bien, mais si vous ne les "ani­mez" pas, c'est inutile. Le blog, Face­book et Twit­ter peuvent mar­cher de manière auto­ma­tique : Vous écri­vez vos inter­ven­tions et vous les pla­ni­fiez pour ne pas perdre de temps, c'est louable mais ce n'est pas être réel­le­ment pré­sent. Sur un blog, répon­dez à vos com­men­taires. Vous n'en avez pas ? Allez poser des com­men­taires (intel­li­gents !) sur d'autres blogs afin de mon­trer que vous exis­ter, par­ti­ci­pez ailleurs pour que les gens viennent par­ti­ci­per chez vous ! Evi­tez aussi d'attendre 2semaines avant de répondre, les gens auront oubliés de quoi l'article par­lait. Pour Face­book, idem, publiez, aimez, par­ta­gez et répon­dez (oui, moi je pêche sur le publiez-partagez-aimez, mais je ne suis pas vrai­ment à l'aise avec Face­book). Sur Twit­ter, pra­ti­quez les Ret­weets de manière intel­li­gente (pas 30 RT dans la minute, ni sans savoir ce que vous ren­voyez à vos lec­teurs...) argu­men­tez, par­ti­ci­pez à des conver­sa­tions (cela implique de suivre des fils de dis­cus­sions, ça prend du temps, mais ça prouve que vous n'êtes pas un bot ) , par­ti­ci­pez aux ini­tia­tives de Twit­ter (#FF fol­low­fri­day #FNIQ fol­low n'importe quand #Ven­dre­di­Lec­ture #Jeu­di­Con­fes­sion #Mer­cre­di­Sexe euh... oui, bon, choi­sis­sez quelle image vous vou­lez don­ner de vous aussi ! ) Bref pour résu­mer : prou­ver que vous êtes sur inter­net pour échan­ger et dis­cu­ter plu­tôt que pour vendre votre livre.
    Et oubliez Google+ per­sonne n'y met réel­le­ment les pieds.
  2. Dites des choses intel­li­gentes en évi­tant le style SMS :
    G tro kiffé ton der book1 ! Oubliez ! Le lan­gage SMS est un lan­gage qui ne vous sierra pas du tout : vous êtes auteur, écri­vez ! Si vous n'êtes pas limité en nombre de carac­tères, faites des phrases com­pré­hen­sibles, arti­cu­lées, qui montrent que vous savez écrire, poser un point de vue, réflé­chir à des argu­ments, des contre-arguments, etc. Essayez de paraître intel­li­gent (j'ai dit paraître) ce qui n'est pas dur si: 1) vous lisez et com­pre­nez les textes/articles/questions des autres, 2) répon­dez de manière claire au sujet - et pas com­plè­te­ment à côté de la plaque - et 3) êtes capable de tenir une petite dis­cus­sion sur le sujet. Voyez, c'est pas trop dur Pour l'orthographe, essayez de bien vous tenir (oui, je sais, c'est dur >_<) si vous n'êtes pas sûr d'une ortho­graphe ou conju­gai­son, véri­fiez (c'est valable même en dehors d'internet). Si vous faites une faute tous les 3 mots, vous allez en dégoû­ter beau­coup ! Essayez sans cesse de vous amé­lio­rer, en plus, c'est un bon exer­cice pour votre écriture !
  3. Ayez votre propre per­son­na­lité :
    Être d'accord avec tout le monde, c'est bien. Mais c'est uto­pique et dif­fi­ci­le­ment réa­li­sable, sur­tout sur inter­net ! Ne vous abais­sez donc pas à lécher des bottes ou à être d'accord avec X et Y parce que c'est ce qu'il faut pour qu'ils vous remarquent. Gar­dez votre per­son­na­lité et vos avis per­son­nels (sansvous ral­liez immé­dia­te­ment et sans réflé­chir au pre­mier venu)
    Si vous êtes une grande gueule, évi­tez quand même de tru­ci­der tout le monde, ça pour­rait être mau­vais pour vous.
    Disons qu'il vous faut avoir quelques traits de per­son­na­lité "typés" qui vous classe bien dans l'esprit des gens. Si vous êtes trop lisse, les gens ne se sou­vien­dront pas de vous. Si dans la vraie vie, vous esti­mez ne pas avoir de traits par­ti­cu­liers, inventez-en ! Sur inter­net et dans l'écriture, vous êtes un per­son­nage : l'écrivain. Défi­nis­sez votre image en fonc­tion du public que vous visez et ayez un peu de carac­tère (et vous ver­rez rapi­de­ment qu'en fait, vous n'êtes pas si insi­gni­fiant que cela dans la vraie vie )
  4. Par­lez de vous mais sur­tout des autres :
    Inter­net, c'est un réseau. Il fonc­tionne comme un réseau : vous êtes un connec­teur du réseau, un pas­seur en quelque sorte. Il faut donc que vous deve­niez un maillon (pas for­cé­ment indis­pen­sable, mais bien visible) de la toile. Com­ment ? En par­lant de ce qui vous inté­resse, mais sur­tout de ce qui pour­rait inté­res­ser vos lec­teurs. Par exemple, je doute que mon inté­rêt pour l'archéologie de l'Iran exté­rieure (aka Ouz­bé­kis­tan, Afgha­nis­tan, Turk­mé­nis­tan et tous les autres pays en -stan) inté­resse mes lec­teurs (ni beau­coup de monde d'ailleurs !).
    Par contre, je sais qu'ils aiment bien que je trans­mette sur l'écriture (pas du Sumé­rien &co sur tablette d'argile, hein, sur l'écriture du fran­çais moderne sur un ordi­na­teur à cla­vier :P) du coup, j'ai plus ten­dance à faire des liens vers des blogs de lec­tures, d'écriture, que vers ceux de musées ou d'archéologie. Mais ça ne m'empêche pas, de temps en temps, de mettre un lien vers ceux-ci. Il ne faut pas se limi­ter, si un sujet vous inté­resse : faites tour­ner ! Face­book et Twit­ter sont plus appro­priés pour trans­mettre des liens sans com­men­taires (ou très courts), votre blog pour que vous fas­siez un texte de présentation/réaction plus long. A vous de choi­sir par quel moyen vous allez pas­ser pour trans­mettre l'info trouvée.
  5. Deman­dez conseil à vos lec­teurs !
    Un truc qui marche super fort (men­tion spé­ciale testé et approuvé par Pau­line Dou­de­let ! - un jour il y aura un label pro­mis ), donc un truc qui marche du feu de Dieu, c'est le crowd­sour­cing. Un mot bien bar­bare qui se tra­duit libre­ment par "Ins­pi­ra­tion par la foule". Ecrire en direct, deman­der des idées pour telle ou telle situa­tion quand on bloque dans son écri­ture, ça marche du ton­nerre ! Après, évi­dem­ment, à vous de les uti­li­ser comme il faut, mais à chaque fois que j'ai pra­ti­qué (l'écriture en direct surtout=temps limité pour écrire une his­toire avec live-tweet de cette écri­ture), j'ai eu plein de réac­tions ! Très sou­vent amusé, sympa et d'encouragements ! Un bon moyen de paraître sym­pa­thique au lec­teur, loin de l'image de l'écrivain soli­taire qui écrit à la plume en regar­dant la mer (moi, de ma fenêtre, j'ai vu sur une pel­le­teuse depuis décembre et jusqu'en juillet, ça le fait beau­coup moins :rotfl: ) - évi­dem­ment à vous d'adapter cette tech­nique à votre manière d'écrire, à votre thème aussi (deman­der com­ment tuer quelqu'un de manière ori­gi­nale ne marche peut-être pas si vous écri­vez un roman sen­ti­men­tal )
  6. Offrez-leur beau­coup
    Pour défi­ni­ti­ve­ment mettre les lec­teurs in your pocket ? Leur offrir des textes ! Certes, ils vous aiment bien, s'amusent à lire votre blog, à inter­agir avec vous... mais au final, les lec­teurs ils doivent lire vos textes pour savoir s'ils tentent le coup et achètent vos livres. Car il y a tou­jours un risque en ache­tant un livre, celui d'être déçu ou d'avoir eu l'impression de perdre son temps (ou pire de l'argent), aussi il faut qu'ils soient sûrs qu'ils ne per­dront pas trop si jamais ça ne leur plaît pas. Donc proposez-leur des textes de votre cru : de temps en temps des textes courts sur votre blog ou les sites d'écritures (Atra­menta, InLi­bro­Ve­ri­tas, WeLoveWords,etc.) voire des romans com­plets en télé­char­ge­ment (ok, tout le monde n'est pas un serial-écrivain, si vous n'avez qu'un seul roman, dif­fu­sez de larges extraits bien choi­sis pour piquer leur curio­sité).
    Per­son­nel­le­ment, ça m'arrive de mon­trer des brouillons (en les entou­rant de"Atten­tion, brouillon, c'est pas cor­rigé" sinon cer­tains iront dire que vos textes défi­ni­tifs sont bour­rés de fautes), ou des opé­ra­tions spé­ciales "Livre gra­tos pen­dant 3 jours, faites-vous plai­sir".
    Car si vous offrez vos textessans contre­par­tie, les gens les liront et avec un peu de chance aime­ront ce que vous écri­vez, par­le­rons de vous et achè­te­ront votre pro­chain livre pra­ti­que­ment les yeux fer­més. Vous êtes un écri­vain en deve­nir qui a besoin d'acquérir un public : vos pre­miers lec­teurs seront fiers de pen­ser "Lui, je le suis depuis ses tout débuts !" ou "Je l'ai décou­vert avant son supra-giga-méga-best-seller" (on a le droit de rêver aussi ! :rotfl: ), qu'ils ont par­ti­cipé à votre recon­nais­sance (qui est aussi la leur, puisqu'ils connaissent l'auteur avant les autres).
    Bref, offrez beau­coup si vous vou­lez rece­voir en retour !

Partagez cet article sur: