« Toi, bâti à chaux et à sable ? » ironise la vieille Cazenaze (le personnage de la mère dans « Génitrix », à propos de l’état de santé de son fils de 50 ans qu’elle contrôle du haut de son autorité inébranlable de « génitrice »).
On ne bouge pas chez Mauriac. Les forces centripètes régissent l’univers qui bourdonne autour des bastides au creux desquelles déclinent les vieilles familles bourgeoises, enferrées dans leurs principes et leurs certitudes. C’est la raison pour laquelle la rumeur, la terre, les pulsions qui ne sortent pas de leurs gonds tiennent une place si grande dans les romans écrits en grande partie dans l’une de ces propriétés des Landes ou du bordelais qu’a habitées l’écrivain.
Sur la table, il sentait la vibration des trains qui passent sur la voie ferrée en bas, dans la vallée. « Autour du drame interrompu, les grands arbres : tulipiers, peupliers carolins, platanes, chênes, agitaient leur feuillage pluvieux sous le ciel amolli. Rein n’est moins accessible aux regards, ni plus propice au mystère que ces domaines ceints de murs et enserrés si étroitement d’arbres qu’il semble que les êtres qui vivent là n’aient aucune autre communication qu’entre eux ou avec le ciel »
On creuse cette hypothèse demain à partir d’une proposition de lecture de « Génitrix ».