Je vais cliquer sur ce petit bouton publier, juste parce que je vais espérer...
J’espère que certaines d'entre vous liront de post, et retiendront un mot: Espoir...
Lorsque j'avais 5 ans, j’étais donc déjà déchirée entre un père et une mère, que j'aimais tout deux.
Du plus loin que je me souvienne je n'ai jamais voulu changer ni de père ni de mère. Et ce malgré les différents qui nous opposent toujours entre un enfant et son parent.
Mais non , je les ai aimés tout deux , de manière inconditionnelle. Je les ai tellement aimé que j'ai toujours douté, malgré moi, de la force de leur amour envers moi.
Mais effectivement, comment un enfant peut il comprendre l'amour que lui porte un parent?
L'aimer sans trop l’étouffer,
L'aimer c 'est le laisser partir,
L'aimer c 'est le laisser découvrir le monde... et tomber... seul.
L'aimer c 'est l'aider à se relever et à panser ses blessures, pour le lâcher de nouveau.
La vie est construite de blessures pansées, de chagrins passées, de désillusions tombées, et de coeurs brisés.
Mais à chaque fois, l'être humain est ainsi fait qu'il arrive toujours à trouver une force, un élan, un espoir nouveau.
Mais mes parents ont toujours voulu de moi quelque chose que je n'ai jamais compris, aujourd' hui encore, j'ai l’impression que ma mère attend de moi ce que je ne sais lui donner. Je ne peux changer, je suis telle que je suis, avec mes rêves, mes illusions, mes peines, et mon espoir. Cet espoir qui a fait que aujourd' hui je peux écrire ces lignes.
Et cet élan, cet espoir est , et sera toujours un pilier de nos vies futures.
Parce que sans espoir, nous ne sommes rien.
Parce que sans espoir, nous ne vivons rien.
Lorsque je me suis disputée avec mon père, qu'il m'a frappée, et jetée dehors, alors que j'avais tout juste 18 ans, j'ai perdu l'un de mes deux piliers dans ma vie.
Et je suis tombée.... je me suis fait très très mal. Et personne n'était là pour m'aider à panser mes blessures.
Je me suis fait tellement mal que j'ai fui.
J'ai fui loin, pour faire mes études, pour démarrer une nouvelle vie. Pour être une personne nouvelle, une personne inconnue, une personne riche d'un avenir à écrire, sans fardeau, sans bagage.
J'étais vierge d 'histoire.
Je pouvais me construire telle que je voulais être.
Mais nous ne pouvons jamais vraiment renier qui nous sommes, et d 'où nous venons.
Alors Je n'ai pas réussi à construire un moi neuf.. j'ai été juste moi. Avec mon fardeau, avec ma tristesse, avec mon père en moins.
J'ai vécu un bonheur: le bonheur chimique. Cette petite pilule bleue qui fait que l'on sors de son corps plus facilement pour voir les situations avec un peu plus de recul. Cette petite pilule bleue qui fait que l'on souffre moins. Ils appellent ça un anti-dépresseur.
Et les jours passent. Ils passent assez lentement. Juste assez lentement pour que l'on souhaite que ça aille plus vite, et trop vite pour vraiment faire quelque chose.
Mais l'espoir : l'espoir qu'un jour ça ira mieux. L'espoir est plus fort...
Et la pilule bleue a fini par être superflue... Alors je l'ai arrêté, et j'avais raison d’espérer, parce que le bonheur arrive si on arrive a lui ouvrir nos portes.
J'ai vécu quelques années de bonheur. J'ai vécu un amour, fort, passionnel, viscéral.
Un amour aveugle. Un amour Traître.
Un amour destructeur par tant de passion.
Il était mon dieu, mon soleil et ma lune, ma feu et mon eau. Mon air, ma vie.
Il m'a transformée, il m'a envoûtée. Il m'a éloignée.
Il m'a éloignée de tout et de tous.
Il m'a éloignée de moi.
Mais le bonheur était trop fort.
J'existait. Et c 'était bon.
Nous nous sommes mariés. Et Pepinou est arrivé.
Je m’étais perdue depuis trop longtemps, en tant que MOI pour me rendre compte de beaucoup de choses.
Et Pepinou est arrivé sur un mensonge.
Je le désirai plus fort que tout. Je voulais Pepinou pour avoir un peu de son père. Je voulais Pepinou pour moi, pour avoir un peu de moi et un peu de son père en lui. Je voulais pepinou pour de mauvaises raisons. Qu'il est dur de le dire. Mais je voulais Pepinou pour voir en lui des choses qu' aujourdhui je ne supporte pas de voir.
Parce que mon dieu, mon essence, ma sève, mon feu, mon eau n’était que mensonge, duplicité, que dénigrement. Il n'etais tout simplement qu'un monstre, Un profiteur.
Il m'avait connue avec ma petite pilule bleue, et il s 'etait engouffré dans mon besoin d'existance , de reconnaissance, d'appui.
J' avais plongé tête baissée.
Parce que je suis tombée bien bas...
Je suis tombée dans un scénario de film américain... J'ai eu devant moi la justice, la police, la morale, la culpabilité, la haine.
J'ai lutté de toute mes forces.
Juste par espoir.
Par espoir que mon fils n'aurait plus jamais a subir ça.
Par espoir que mon fils aurait une vie meilleure sans tout ça.
Je n'avais plus d’espoir pour moi, je venais de perdre l'essence même de ma vie : ma charpente, mes fondations.
Mais j'ai lutté, par et pour mon fils.
En plus de ma détresse émotionnelle, un mal inconnu me rongeait, me fatiguait.
Mais je me levais tout les matins... pourquoi?
Par espoir. Parce qu'il y a toujours au fond de nous, une petite étincelle qui nous rappelle que nous sommes en vie et que nous sommes là.
Et j'ai recommencé une nouvelle vie, encore...
Parce que malgré la sarcoidose, j’avais encore une petite flamme a l’intérieur.
Parce que tout les matins, mon fils me tendait les bras et me faisait un câlin qui me rappelait que j'existais, si ce n'est pour moi, mais pour lui.
Et tout les soirs je me couchais avec ce manque de respect envers moi même, avec ce dénigrement que j'avais appris à faire mien.
Parce que je ne méritais pas d'avoir meilleure opinion que moi même.
Et j'ai vécu, malgré tout, dans l’idée qu'il fallait que j’élève mon fils assez pour qu'il puisse être fort plus tard. Pour qu'il puisse lutter contre tout ça, contre ce père, contre cette vie. Contre cette mère qui n’était pas respectable au vu de la manière avec laquelle elle était tombée si bas.
L'espoir, d'arriver a faire cela, d'arriver a donner a mon fils assez de force, assez de morale, assez d'amour pour qu'il puisse y arriver, m'a maintenue.
Mais la vie nous réserve des surprises.
Pommier est entrés dans nos vies, par la petite porte.
Par une porte si petite qu'il était difficile pour lui d'exister.
Mais petit a petit il a su s'adapter et grandir.
L'espoir...
L 'espoir de pouvoir vivre normalement.
L' espoir de pouvoir peut etre guerir pour vivre normalement.
L' espoir d 'être respectée est né.
Pommier, est,tout simplement, jusqu’à aujourd'hui la personne qui a su me respecter.
Il est la personne qui n'essaie pas de me changer, de m’éloigner.
Il est la personne qui m'aime malgré mes défauts, qui me dit "non" quand il le faut, et qui ne me fait pas vivre dans l’illusion.
Je suis amoureuse, mais pas d'un amour passionnel, pas d 'un amour aveugle, pas d'un amour destructeur.
Malgré la naissance de Pepinette, malgré la guérison de ma sarcoidose, je suis toujours en chantier.
Des grues ont pris place dans mon champs de ruine. Pommier les y a placées.
Mais le travail est long.
Et je serai toujours dans la peur d’être de nouveau en ruines.
Mais l'espoir...
L'espoir que demain sera meilleur,
L’espoir que demain, nous serons des vieillards sereins,
L'espoir qu' il sera capable de me réconcilier avec moi même,
L'espoir que demain mes enfants seront plus forts que moi.
Cet espoir là, c'est celui qui fait avancer.
Et cet espoir là qui a fait qu' aujourd'hui je ne croupit pas dans une boite en sapin.
L'espoir c'est notre moteur, à tous.
Et il ne faut jamais oublier que sans lui, nous ne sommes plus rien...