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L’atelier d’écriture du vendredi : écrire une nouvelle d’épouvante…

Publié le 29 mai 2012 par Frederiqueauteure

Je n’en fais pas mystère, j’ai une petite prédilection pour les histoires de vampires et de fantômes…

J’ai récemment proposé un petit exercice permettant d’écrire une nouvelle le temps d’un atelier. J’avais repéré une nouvelle de l’auteur français Charles Nodier (1780-1844), La Nonne Sanglante, parue dans le recueil de fictions d’épouvante Infernaliana (1822). Pourquoi ce choix ?

 La Nonne Sanglante est une nouvelle courte, qui, telle qu’elle est publiée, ne plairait plus aux éditeurs d’aujourd’hui, je pense. Aucun dialogue ou presque, narration très confuse alors que l’histoire, inspirée d’une légende allemande, est plutôt plaisante, au point d’ailleurs d’avoir inspiré un opéra éponyme de Gounod (1854) et dit-on, un monument de la littérature gothique britannique et mondiale, Le Moine de Lewis.

Pour se lancer dans la réécriture en atelier, il peut être bon de :

- lire le texte individuellement puis à haute voix

- identifier les différentes parties* de l’histoire et les réécrire, en faisant à chaque partie réécrite un tour de table durant lequel chacun lit la version qu’il a obtenue. Chaque réécriture est très libre, on peut un tout petit peu modifier l’histoire à sa guise, il faut juste en priorité clarifier tous les éléments un peu embrouillés pour faciliter la lecture.

*Différentes parties identifiables :

partie 1 : Du début à “se séparer” : présentation de la situation de deux amoureux, Agnès et Raymond, qui décident d’élaborer un plan pour s’évader ensemble le soir de la sortie d’un fantôme, afin que personne ne soit sur leur route.

partie 2 : De “Le cinq de mai” à “sans connaissance” : évasion des deux amoureux (tout du moins, c’est ce qu’on l’on peut croire)

partie 3 : De “Le lendemain matin” à “dans sa chambre” : le jeune homme et ses visions d’horreur.

partie 4 : De “Cependant Raymond” à la fin de l’histoire : explication et résolution.

PS : pour vous lancer dans une réécriture de la nouvelle de Nodier, pensez peut-être aussi à étudier le détail du livret de l’opéra, qui pourrait se révéler intéressant ? Je n’ai pas fait cette suggestion lors de l’atelier car je n’y avais tout simplement pas pensé !

L’atelier d’écriture du vendredi : écrire une nouvelle d’épouvante…


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