Le marathon d'Ottawa 2012, une course toute en émotions

C'était le marathon d'Ottawa en fin de semaine dernière. Je m'y étais inscrite depuis plusieurs mois, mais dû à une blessure à un pied, je ne m'étais pas entrainé à la course. Depuis environ 2 semaines, j'ai repris doucement l'entrainement, très doucement...
Ayant payé pour ma participation, et puisque mon amoureux était lui aussi inscrit au 21K, j'ai décidé d'entreprendre ce parcours à la marche, en me disant qu'au pire, j'abandonnerais en route.
Vêtue de mon kit de KSL, et j'ai eu beaucoup de compliments avant et pendant la course sur mon kit de course! :) )
Mais voilà, j'en ai profité au maximum!!!!!!! Et j'ai vécu pendant cette course de belles émotions, de bons moments qui m'ont reconnecté avec ma force physique, mais aussi ma force psychologique.
Le parcours était magnifique, la rivière, le soleil, le vent rafraichissant, les belles maisons, tantôt le calme, seulement le bruit des pas des coureurs, tantôt la frénésie, aux différents points de ravitaillement en eau et boissons énergisantes, les bénévoles souriants, les encouragements des passants, les crécelles, les cloches à vache, il y a même certains qui frappaient sur des casseroles, clin d'oeil à ce qui se vit au Québec en ce moment. Hummm, je crois que c'était peut-être bien sur le bout du parcours à Hull, juste de l'autre côté de la rive ;)
Beaucoup de gens, jeunes et moins jeunes, nous encourageaient tout au long du parcours. Des inconnus, des résidents, des amis des coureurs, de la famille, brandissaient des pancartes et des affiches. Une d'entre elles a eu un effet particulièrement motivant, « If you can do this, you can do everything! » Ces mots ont résonné en moi d'une façon toute spéciale, un effet stimulant qui a traversé toutes les sphères de ma vie.
Ce demi-marathon est devenu la preuve que j'en étais capable, moi aussi, mais à mon rythme, à ma façon. C'est à travers cette course que j'ai touché à ce qu'on appelle le dépassement de soi, de sa limite physique, mais plus encore, de la force psychologique qui nous habite.
J'étais seule avec moi-même et à la fois unie avec les milliers de coureurs qui relevaient ce défi tout un chacun pour sa raison personnelle. Sans un objectif de distance et de performance précis, je me suis lancé, un peu naïvement peut-être, en savourant chacune des étapes. Au fil des kilomètres, un but se définissait pour moi, finir ce parcours, ce défi, à ma façon, en m'inspirant de toutes ces personnes croisées sur le chemin. Des gros, des grands, des jeunes, des vieux...
Les derniers 200 mètres, les yeux rivés sur la ligne d'arrivée et sur ma montre, j'ai tout donné pour un dernier sprint afin de franchir la ligne à 2 h 45 pile! Non, mais quel sentiment !!!
En criant ma victoire et ma fierté au fil d'arrivée, j'en revenais tout simplement pas d'avoir réalisé cet exploit. Jamais au grand jamais je n’aurais pensé que courir et marcher 21 kilomètres était possible pour moi! En plus avec un minimum d'entrainement! 
J'ai appris beaucoup dans ce 21 kilomètres. Sur moi, sur mes capacités, sur ma façon de voir et de faire les choses. J'ai écouté mon corps tout en le poussant à défier ses limites, pour qu'il se dépasse, j'ai donné un deuxième et un troisième effort, je me suis laissé emporter par la vague, par la frénésie, je me suis inspiré des autres, j'y ai cru malgré tout, j'ai profité de toutes les étapes, j'ai vaincu mes peurs et mes craintes, j'ai suivi mon rythme, je ne me suis pas préoccupé outre mesure au résultat, j'ai foncé, je l'ai fait, tout simplement, et j'ai réussi !!!! 
Et je compte bien renouveler cet exploit en septembre, car je suis déjà inscrite pour le 21 K de Montréal, avec tout le bagage que j'ai acquis pendant mon premier demi-marathon.
Et riche de cette expérience, je regarderai désormais tous mes projets personnels qui me tiennent à coeur avec regard positif, parce qu’après tout, si j'ai réussi à faire ça, je peux tout faire maintenant!