Ruelles vertes → La nature reprend sa place

Publié le 01 juin 2012 par Nuage1962

C’est une très belle initiative que de redonner a la nature des coins pour s’épanouir et quoi de mieux que les ruelles qui peuvent être très bénéfiques pour le quartier et c’est tellement plus beau
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Ruelles vertes  → La nature reprend sa place

 

De petits trésors se cachent dans les ruelles du Plateau-Mont-Royal.

Photo Emmanuel Delacour

Agence QMI

MONTRÉAL – De petits trésors se cachent dans les ruelles du Plateau-Mont-Royal.

Une agence de visites guidées à Montréal entreprend de dévoiler ces joyaux verdoyants méconnus.

Lors des fins de semaine de juin, Ivan Drouin fera découvrir aux curieux quelques ruelles verdies par la Ville de Montréal et par ses citoyens.

«C’est une exploration qui commence avec l’histoire urbaine de la métropole. J’explique aux gens comment l’aménagement des jardins et des ruelles a évolué depuis les maisons coloniales françaises, les manoirs anglais, et les habitations de l’époque industrielle», étale M. Drouin.

À partir de ce petit retour en arrière les explorateurs des allées apprennent comment au fil du temps, la ruelle, qui était utilisée par divers services tels que les livreurs de charbon et les vendeurs de guenilles, perdra sa vocation pratique. Délaissée par les travailleurs, la ruelle a été quelque peu désertée au cours des années.

Effet boule de neige

Toutefois, depuis les années 1970 quelques citoyens ont décidé de faire tomber les palissades de leur cour arrière pour que la flore n’y soit plus restreinte, mais qu’elle s’étende à la ruelle. Ainsi, c’est un mouvement communautaire a pris naissance et a fait boule de neige dans les quartiers.

«Quand les gens voient une belle ruelle verte, l’envie leur prend d’embellir à leur tour l’espace public. Bien évidemment, il faut des personnes précurseurs, prêtes à engendrer le mouvement, car c’est beaucoup de travail», explique M. Drouin.

C’est en effet à la sueur de leur front que de simples citoyens entreprennent de transformer leur allée. Pour que l’arrondissement s’implique, il faut souvent que deux propriétaires proposent le projet en passant par leur écoquartier. L’arrondissement demande parfois un accord signé de 60 % jusqu’à 90 % des propriétaires des bâtiments de la ruelle concernée.

«Il faut un plan d’aménagement, un échéancier, une coupe du béton. Le processus prend deux années au minimum. Et une fois que tout cela est fait, ce n’est pas fini, il faut qu’un comité de ruelle s’occupe de son entretien», souligne M. Drouin.

Les réseaux sociaux ont toutefois facilité le processus, puisqu’un simple clic sur Facebook permet désormais aux membres de ces regroupements de savoir quand se feront la prochaine semaison ou les grandes périodes d’arrosage. C’est avec des essais et des erreurs que ceux-ci ont parfois transformé leur allée bétonnée en véritable chemin à faire rougir de jalousie les vallons irlandais.

Meilleure qualité de vie

Au-delà de l’aspect esthétique, ces ruelles aménagées semblent améliorer la qualité de vie des résidents.

«Quand elles sont propres et verdies, les automobilistes sont moins tentés à passer dans les ruelles, ce qui diminue la circulation et le bruit. De plus, il y a moins de criminalité, moins de gens qui consomment de la drogue le soir, parce qu’ils constatent que les résidents surveillent et tiennent à leur petit passage», affirme M. Drouin.

Plus d’information sur les visites des ruelles vertes du Plateau-Mont-Royal est disponible sur le site tourskaleidoscope.com.

http://fr.canoe.ca