La fête du père

Publié le 03 juin 2012 par Didier54 @Partages
En certaines occasions, un enfant, le vôtre en l'occurrence, suscite chez vous une vague de chaleur plus grande que la plus grande des montagnes. Plus profonde que le plus profond des océans.
C'est de la fierté, mais pas seulement.
Le petit vous semble Grand. Tout simplement.
J'ai rencontré cette émotion. Pas plus tard qu'hier.
Mon cadet de fils avait été invité quelques jours plus tôt à se rendre samedi à la piscine du coin. Samedi arrivé, il était heureux. Très heureux. Il était pressé d'aller à la piscine. Pressé de cet après-midi promis avec ses copains. Il ferait bon jouer. Et en plus il faisait beau. Beau et chaud.
Il s'était préparé. L'après-midi était arrivé. Il attendait. Le mieux possible.
Mais les minutes passaient. Et Personne. Personne ne venait le chercher comme convenu.
Les minutes passaient et nous finîmes par appeler pour savoir ce qu'il en était.
Nous apprîmes alors que les autres étaient déjà à la piscine.
Ils donnèrent quelques explications qui n'en étaient pas vraiment.
C'était trop tard, de toutes façons.
Une promesse n'avait pas été honorée. Un enfant était déçu.Très déçu.
Le papa que je suis, alors, a été très fier de son fils.
Parce qu'il a assuré. Il a pris sa déception, il l'a laissée brouillarder son regard, il l'a laissée s'installer et n'en a pas fait colère, ou alors colère rentrée, il l'a laissée partir, ensuite. Il s'est mis dans une activité. Avec application. Il a laissé le moment s'installer. Il est passé à autre chose.
Le papa que je suis a trouvé cela très digne.
Et c'est bon de sentir la dignité des siens. Même si c'est triste l'inconséquence de certains.
C'est grave de décevoir un enfant. Même si l'on se dit que c'est dans la difficulté tout ça. Même.