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J'aime bien la fête des mères.
Flotte un je ne sais quoi partagé de "c'est moi qui l'ai fait" !
La mère a les yeux de la trendresse et de la fierté en regardant ses ouailles.
Les enfants ont les yeux de chimère pour la grande dame qu'ils fêtent.
Flotte aussi le parfum des mots qui se pensent et par delà les pudeurs, se disent, s'offrent, se reçoivent.
S'échangent. Un gentil côté guimauve la terre est toute rose.
Un moment rare qui surgit dans le quotidien, qui déboule un dimanche, et même si les traditionnels grincheux pensent que c'est con ces moments, que ça devrait être tous les jours, je trouve bien de fêter cet amour absolu.
Forcément, j'ai pensée pour celles et ceux qui ne peuvent a priori pas fêter leur maman.
J'espère pour eux qu'en plissant les yeux, ils le font quand même. Ils le peuvent.
L'unique est unique.
L'enfant est un enfant.
Toujours.
Quel que soit son âge.
En attendant, chez nous, la fête des mères, c'est interdiction d'acheter un cadeau. C'est obligation de le faire. Avec son coeur, ses mains, ses pensées. Des mots fermes qui libèrent plus qu'ils n'emprisonnent. Des règles qui font jaillir la cascade de la créativité.
C'est parfois nécessaire, en ces temps où le tout cuit tombe des ordinateurs et des écrans télé, où l'impatience a la zapette comme bras armé. Et ce matin, ravissement pour moi, le père. J'ai aimé comme les gars ont mis ce qu'ils sont, chacun comme il est, dans l'idée, la recherche d'idée, la mise en oeuvre de l'idée.
Et j'aime comme la maman reçoit cela.
Finalement, il y a de la simplicité. Et ça fait du bien.