Magazine Journal intime

Une soirée rose bonbon : le côté obscur du côté "bonbon"

Publié le 19 mars 2008 par Anaïs Valente
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Afin de résister à la tentation du dieu marketing (et aux prix démentiels du complexe cinématographique), nous avons tout prévu : des chips, des gauf' et des boissons, le tout importé du supermarché du coin.  Passque bon, je vous le disais, mais j'insiste, les tarifs pratiqués par le cinéma sont proches de ceux du caviar et du champagne.  C'est "t'honteux", ma bonne Dame !  Et bien sûr, on a beau manger comme quatre avant de partir, une fois arrivées au ciné, on a toujours soif ou faim.  C'est passqu'y mettent le chauffage à fond et diffusent des odeurs particulières exprès pour nous inciter à boire et manger, moi j'en suis sûre, c'est pas officiel, mais si je vous le dis, zavez qu'à me croire.
Donc nous avons tout prévu et nous ne céderont point.  La séance de ciné à 15 eur because glace, bonbons et popcorn, c'est terminé, TER-MI-NE.  Capice ?
Ce que nous n'avions pas prévu, c'est le petit pipi pré-séance qui nous oblige à passer près du coin "douceurs", tellement près, si près qu'on ne peut résister à aller jeter un œil, comme ça, juste au cas zoù… Promis, on ne cédera point, on ne cédera p… argh, ils ont rentré ma glace préférée, celle à la fraise et au cake, d'habitude, ils ne l'ont jamais.  C'est fait exprès je vous dis.  Immédiatement, c'est comme si toute ma vie ne tournait plus qu'autour de cette glace, comme si j'en rêvais depuis toujours.  Il m'en faut une !  Au passage, Mostek et Moustik en prennent aussi, et puis plein de bonbons de toutes les couleurs.  Et voilà, on est encore les dindons de la farce, les pigeons des petits pois.
Passage en caisse.  Anaïs a l'esprit taquin.  Je fais des réflexions que je trouve drôlissimes : "de mon temps, les bonbons c'était 21 francs les cent grammes, c'est vraiment du vol", "quoi, tu paies 7,3 eur pour ta glace et ta boisson, purée comme c'est cher", "on ne devrait vraiment plus rien acheter ici, ça suffit de se faire pigeonner".  Et je me marre.  Mais la caissière ne se marre pas.  C'est nul.  C'est pas passqu'elle est là pour encaisser qu'elle peut pas admettre que les tarifs sont prohibitifs, non ?
Nous regagnons ensuite notre salle et je m'apprête à déguster ma glace fraise-cake (strawberry pieces of cake, nom officiel), lorsque, catastrophe catastrophiquement catastrophique, je réalise que je n'ai pas de cuillère.  Normalement, la cuillère se trouve dans le couvercle, astucieux hein.  Mais je dois avoir choisi l'unique pot strawberry pieces of cake au monde dans lequel on a oublié d'insérer la cuillère.  Quand je vous dis que je suis maudite (que celui ou celle qui a une poupée vaudou à mon effigie se dénonce immédiatement).  Maudite !  Me vlà donc repartie au "shop" pour échanger ma glace, qui dans l'intervalle s'est transformée en milk-shake.  La gentille caissière, qui se souvient de moi, accepte du bout des lèvres l'échange, après m'avoir conseillé de "regarder sous le couvercle" (ben voyons, ça se voit tant que ça que je suis kinder ?  J'ai l'air d'avoir un seule neurone dépressif ou quoi ?).  Je prends donc un nouveau pot et, dans un élan de bonté pour ceux qui me suivront, et afin d'éviter qu'ils se chopent un pot non seulement sans cuillère, mais également avec une glace-fondue-recongelée, ce qui est, vous en conviendrez, infect, j'ouvre le pot et je le jette violemment dans le fond du congélateur.  Na.
Enfin, je déguste ma glace, avec au fond de moi la sensation de m'être encore fait avoir.  Mais que c'est bon !
Promis, la prochaine fois, j'achète rien.  Mais vraiment rien.(Et une image de la glace, dont le nom est finalement strawberry cheesecake, mais chuis trop fade pour changer - qui a dit "fade comme Moustik et Mostek ?")

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