Nous étions 15. A la louche. Dans cette salle du Théâtre des Carmes. Installés confortablement (ça va toi ? oui ça va et toi ? bien, patati patata, et bla et bla et bla...), nous attendions que le spectacle commence. Le rideau était ouvert sur une scène où trônait une petite table, une chaise, et plus au centre une cloison-placard où pendaient quelques vêtements, apparemment de scène. Nous attendions encore après que la personne chargée de nous accueillir nous eut gentiment présenté le théâtre, et averti de couper nos portables. Nous attendions... Puis...
"keuf keuf".
Bruit parasite.
"keuf keuf".
Récurrent qui plus est. Agaçant s'il en est. Mon dieu cette personne va-t-elle nous embêter toute la soirée ? Non ce n'est pas ma voisine de gauche, bien qu'elle ait averti qu'elle sortait d'une bronchite et ne garantissait donc pas notre quiétude pleine et entière jusqu'au bout de la pièce.
Regard à mon voisin de droite.
Enfin nous comprîmes... Et là débuta le show... une aventure qui nous entraina dans une succession de scènes sans transition, de personnages interprétés par une seule et unique femme, dessinant ainsi une histoire où le rire l'emporte sur la poésie sans conteste de l'oeuvre. Comment ne pas se prendre au jeu de cette mise en scène pourtant déroutante de prime abord ? Comment ne pas oublier la formidable actrice Giula Ronchi et ne plus voir que chaque personnage qu'elle interprète à merveille : cette petite fille qui a perdu sa maman, ce personnage tout droit sorti d'une histoire bien connue dans le monde occitan, cette vieille malicieuse... Un vrai caméléon que cette Giula ! L'illusion est totale !
Si vous avez l'occasion, allez découvrir son travail et celui de la metteuse en scène Maya Constant. Les dates et lieux des prochains spectacles sont sur : http://giuliaronchi.blogspot.com/
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