1565
Que portent les mots
Une fois la nuit tombée
Sur les écrans crevés
Où s’épanouissent
De subtiles amitiés
Rien sinon forme fantomatique
Brève apparition
Sur le territoire des rêves
*
Me voici en ces souterrains de frêle liberté
Touchant des yeux l’infinie multitude
Où foisonnent les pensées les plus indociles
Je ne fus rien d’autre qu’une drôle d’apparition
Un poisson emporté dans la violence des vagues
En un siècle de déroute et de désorientation
*
Les mots sont boussoles
Petits cailloux blancs déposés
Au chemin des mystères
Où déambulent si belles âmes
*
Et dans votre regard tout d’admiration
Mes yeux voient cette flamme
Tant réelle qu’elle brûlerait
Le cœur même en fusion
Crevant planchers et plafonds
De cette lave de douce amitié
*
Ne suis qu’un soupir
Une légère ponctuation
En la phrase retenue
Aux lèvres de vos sourires
Paris, 1er avril 2012
© Xavier Lainé, avril 2012
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