Etat chronique de poésie 1565

Publié le 07 juin 2012 par Xavierlaine081

1565

Que portent les mots

Une fois la nuit tombée

Sur les écrans crevés

Où s’épanouissent

De subtiles amitiés

Rien sinon forme fantomatique

Brève apparition

Sur le territoire des rêves

*

Me voici en ces souterrains de frêle liberté

Touchant des yeux l’infinie multitude

Où foisonnent les pensées les plus indociles

Je ne fus rien d’autre qu’une drôle d’apparition

Un poisson emporté dans la violence des vagues

En un siècle de déroute et de désorientation

*

Les mots sont boussoles

Petits cailloux blancs déposés

Au chemin des mystères

Où déambulent si belles âmes

*

Et dans votre regard tout d’admiration

Mes yeux voient cette flamme

Tant réelle qu’elle brûlerait

Le cœur même en fusion

Crevant planchers et plafonds

De cette lave de douce amitié

*

Ne suis qu’un soupir

Une légère ponctuation

En la phrase retenue

Aux lèvres de vos sourires

Paris, 1er avril 2012

© Xavier Lainé, avril 2012

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