Pertinence ou non-sens
Les mots s’égrènent, coulent, naissent
Et disparaissent entre mes doigts
Pour sied une apparente, et ridicule décence
Qui m’emprisonne dans les convenances
Alors qu’à la lisière de la naïveté
Qui n’en est pas une, juste une apparence
Ma liberté est bazardée
Au prix de cette maudite accoutumance
Qu’est l’écriture, mon apprentissage de l'impertinence
Des phrases entières
S’entre choquent dans ma tête en silence
Et je me surprends, entrain d’entremêler les mots
A la recherche d’une hypothétique délivrance
Qui n’est en réalité, que le maintient en vie
De mes démons, générateurs de mes souffrances
Car ce soir et chez moi, au nord, s’abat une tempête
D’une précoce violence
Annonciatrice d’un froid
Et d’une solitude immense
Mais qui s’en souci
Qui s’en émeut
Qui accorde de l’importance
Chacun de son coin douillet
Chavire dans sa mielleuse somnolence
Et moi, comptable de ces minutes
Qui défilent avec insolence
Dans l’attente d’une voix, une silhouette, un parfum, une espérance
A cause de l’écriture et pour elle
Patience, patience, patience