Visa le noir, tua le blanc!:
Dans l'extrait ci-dessous, à méditer, on peut aussi remplacer Québec, Québécois par France, Français. Ca marche aussi. Malheureusement.
Cette crise du Québec, ce n’est plus sur un objet, une vision, un avenir qu’elle porte. Ce n’est plus une crise d’idées. C’est une lutte fratricide où on a l’occasion de montrer le pire et le meilleur de nous-mêmes. Et jusqu’à présent, je n’en ai vu que le pire. Ou presque…
Plus personne ne s’écoute. Plus personne ne prend le temps d’aborder des idées pour les idées. Plus personne ne prend le temps de s’accueillir.
Les uns accusant les autres d’être les pires et vice-versa. Tout le monde se prend pour un canard blanc et accuse l'autre d'être un canard noir.
Ce n’est plus que du venin qui sort de la bouche de tout un chacun qui se prononce, que ce soit d’un côté comme de l’autre.
Un venin extrêmement nocif. Pour tout le monde.
On se traite de vendus, de lâches, de traîtres, de sales fascistes, de sales communistes. On ressort nos vieux clichés racistes, nos vieux préjugés de petits québécois colonisés.
D’un côté comme de l’autre, on est tentés de donner plus de poids à ceux qui sont les plus extrêmes, confondant complètement les canards blancs avec les noirs, confondant la vérité avec les dogmes.