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Sous ma peau

Publié le 08 juin 2012 par Stella

Sous ma peau

Un conseil : allez voir "Sous ma peau", petite pièce de et avec Geneviève de Kermabon, au théâtre du Lucernaire. C'est remarquable. C'est un texte sans prétention, qui ne connaitra certainement jamais le succès rencontré par les Monologues du vagin et pourtant, il le mériterait. Texte de femme, écrit pour les femmes, il est drôle et fichtrement bien vu. On sent le vécu... D'ailleurs, dans le public, seules - ou presque - les femmes rient. Les hommes regardent leurs compagnes, légèrement interloqués et l'on devine que certains découvrent à quel point ils ont été percés à jour... Sous-titré "Le manège du désir", on ne peut manquer de se souvenir de La Ronde, merveilleux film de Max Ophuls, construit de la même manière. Ce n'est cependant pas la même histoire. "Sous ma peau" explore le fantasme et la réalité amoureuse. Ce n'est nullement la même chose, nous le savons toutes. Nous avons toute une histoire d'amour, dans notre vie, qui s'est chargée de nous l'apprendre, ou de nous le rappeler, pour les plus oublieuses. Jamais cru, jamais vulgaire, agrémenté de plein de petites astuces de mise en scène, ce petit texte est précis, charmeur, un brin nostalgique, envoûtant parfois. Il a été écrit à partir d'interviews de personnes bien réelles sur le désir amoureux, ainsi que de fragments des récits de Grisélidis Réal, une artiste et prostituée suisse. J'avais repéré ce nom sur l'un des livres en vente dans la librairie, sur les parvis du Lucernaire. Du coup, j'ai regretté de ne pas l'avoir feuilleté, et acheté. Prochaine fois... Bref, de cet assemblage ressort le personnage central, unique, interprété par l'auteur et comédienne. Il a des visages multiples qui s'incarnent dans des poupées de chiffon, dans de simples masques ou dans des accessoires plus explicites et qui n'en demeurent pas moins curieux, surtout que pour au moins l'un d'entre eux, on met un petit temps à comprendre l'analogie...

En conclusion, ce spectacle est un petit délice dont aucune femme ne mérite de se priver.


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