Choisis ton camp, camarade !
Allez voter dimanche. Ne vous reposez pas sur les lauriers de la victoire du 6 mai, ne croyez pas qu'en chassant Sarkozy, vous avez chassé Yade, Dati, Copé, Juppé, Fillon, Raffarin, Morano, Lefebvre, Besson (bon, lui, si), Hortefeux, Pécresse, Douillet, Estrosi, et toute la clique plus ou moins acoquinée avec le front national.
Vous n'avez viré que le Président des riches, et c'était déjà très bien. Personnellement, j'ai joui. Mais, l'orgasme passé, la libération advenue, et une fois qu'on a recommencé à prendre l'habitude de ne plus entendre parler des noirs et des arabes tous les deux jours, se pose la question du pouvoir qui va être celui du gouvernement choisi par Jean-Marc Ayrault.
Et là, les choses sont claires : si vous ne poursuivez pas l'effort, les dimanches 10 et 17 juin, vous n'aurez viré personne. Parce que, souvenez-vous, dans ce pays, c'est l'assemblée nationale qui a toujours le dernier mot, et c'est le chef du gouvernement (donc le 1er ministre), qui gouverne, y compris s'il le faut, par le biais de l'article 49.3.
Si le PS n'a pas la majorité absolue à l'assemblée nationale, il devra, dans le meilleur des cas, composer avec l'extrème gauche (ce qui serait un moindre mal, je préfère largement Mélenchon à Le Pen), et dans le pire des cas, nommer un 1er ministre UMP.
En ne votant pas, vous prenez le risque de retrouver un Juppé ou un Copé comme 1er ministre. Pendant 5 ans.
Finissez le travail. Finish him !