Magazine Humeur
Je ne sais pas si c'est une tendance, ou juste un signe, à moins que ce ne soit tout simplement une mode.
Mais j'aime bien.
J'ai l'impression que depuis quelques semaines, quelques mois, via les médias, via les réseaux sociaux, les "citoyens" (une frange d'eux disons) redécouvre la mécanique démocratique. Sa cuisine. Genre, je veux bien qu'on me serve un plat, mais j'ai plus envie qu'avant de savoir comment il est préparé, par qui, etc.
Comme un plongeon dans le ventre de la République. Comme une descente en rappel au coeur de ses arcanes.
Depuis que la normalitude est devenue de saison, plein d'articles et de reportages sur ce que gagnent un président et des ministres, sur les moyens mis à la disposition des anciens élus, ou ceux qui attendent les actuels et les prochains.
Pas que des histoires de sous, d'ailleurs. Où la question des droits et des devoirs fait aussi son retour.
L'on s'intéresse.
L'on coulisse, si je puis dire, et l'on découvre une société dans la société. On délaisse des secrets. On ouvre des tiroirs et des fenêtres. On aère peut-être bien cette république plus souillée que rouillée, finalement.
Ce sans parler des outils de vigilances qui se développent ici, ces vérifications qui se font là, ce suivi qui s'annonce.
Fort bien. Je trouve cela très intéressant. Plutôt bon signe. Assez mature somme toute.
J'ai tellement traversé de périodes où l'on se désespérait de la politique fermant les yeux claquant les doigts sur l'air du n'en parlons pas, du tout de suite la suite passons à autre chose, qu'il me plaît de sentir une acuité nouvelle.
Comme un vent de fraîcheur. Le communicant public que je suis ne peut que se réjouir de cette ambiance portes ouvertes. De ces quelques pas vers une plus grande transparence.
Les ronchons ronchonneront davantage, évidemment. Ils sauront plus de choses.
Mais les moins ronchons davantage moins ronchonneront. Ils sauront plus de choses.
Quand il fait nuit, rien de tel que des phares.
L'envie de comprendre. Le désir de savoir. Voilà de bonnes maladies démocratiques, non ?
En attendant, allons voter :-)