Après le départ de la réserve naturelle de Tayrona en bateau jusqu’à Taganga, arrivée en taxi à Santa Marta pour une nuit. Charmante petite ville pourrie par la flotte à la moindre pluie. Pas la moindre évacuation d’eau. Alors des dizaines de mares se forment dans les rues de la ville. Des flaques pour bottes de sept lieues. Dans un bled de Lilliputiens.
De plus, l’eau ainsi stagnante est un nid idéal pour les insectes, notamment les moustiques, les maladies et les odeurs.
Dans certaines rues, les habitants s’organisent. Les passages piéton sont matérialisés par des grosses pierres de part et d’autre de la voie. Seul le centre de la rue, souvent bombé donc praticable car non submergé, est laissé libre pour la circulation des véhicules. La plupart des motards posent les pieds sur le pare-carters pour éviter de se faire rincer les chaussettes jusqu’à l’os.
Mais bon, ainsi va la vie. Le monde est parfois un nid de merde coloré qui sent la serpillère. Rien ni personne n’est parfait.
La Brisa Loca.
Une auberge du vieux centre ville. Backpackers & more, c’est ce que dit la pancarte.
Des Gringos à la pelle, des Hollandais en pagaille, des Françaises de passage, de la Latine égarée… Des faux airs de Media Luna, l’auberge de Cartagena. La Brisa Loca est un spot à vacanciers fêtards qui commencent à se rincer le gosier à partir de 18h30-19h00. À cette heure-là, avec le rythme de rando, Gomar a déjà méchamment la dalle. K-pu emmène les hypoglycémiques en ballade dans les rues de la ville. Avant de dégoter la terrasse d’un petit resto dont le nom a peu d’intérêt mais l’accroche bien plus.
Une nourriture bonne pour le cœur
Sans réellement de connotation médicale.
Vers 21h30, tout le monde baille et cligne mollement des yeux. Retour chez les fêtards qui se sont enflammés, le temps du repas. K-Pu et Gomar sont bonnes élèves: elles se lavent les dents, bouquinent vingt minutes et piquent du nez malgré le bruit.
Ledit bruit vient du bar, de l’autre côté du patio. Sur le chemin, un charmant coin canapé devient un bureau idéal, le temps d’un soir. Tomber quelques lignes, revoir des clichés, échanger des sottises avec les vénézuéliens couche-tards.
À une heure du mat’, une Hollandaise vient parler fromage et pinard. À une heure vingt, un mecton de Barbès, anglophone comme un Russe au Zimbabwe, vient lui parler gouda, tulipes et camembert.
Dix minutes plus tard, il est grand temps d’aller au lit.