Il est gentil avec moi, un peu trop à mon goût, un peu trop avenant, un peu trop attentif à mes faits et gestes. J’ai beau mettre cette distance entre lui et moi, il est mon boss, il revient toujours à la charge avec une sensibilité exacerbée. Il m’agace. Je me sens obligée de le remettre à sa place, sa place de chef d’entreprise. Il n’est ni mon collègue, ni un ami.
Pourtant, il ne me laisse pas indifférente. Si je réfléchis bien, la façon dont je réagis quand il s’approche de moi, ou lorsqu’il est si doux et compréhensif, me fait vraiment peur.
Dès le début, j’ai bien vu que je lui plaisais. Mais je préférai me fermer complètement à toutes ces attentes inconscientes qu’il me met sur les épaules. Physiquement, c’est un bel homme, de taille moyenne, son visage reflète l’intelligence, sa carrure est parfaite. Et il dégage ce petit truc en plus qui me fait dire que cet homme est sensuel. Maintenant, je ne m’étais jamais envisagé dans une relation quelconque que ce soit avec lui ou avec d’autres hommes. Mon cœur est blessé, et appartient à mon fils. Depuis que je suis ici, des sensations réapparaissent, je pensais les avoir perdu pour toujours, mais ce n’est pas le cas.
Lorsqu’il s’approche de moi, mon corps réagit et s’électrise. Je sais qu’il sait, d’autant plus que mon visage me trahit. Je rougis comme cette adolescente devant son premier flirt.
Lorsqu’il me parle, sa voix douce et suave, me fait perdre mes moyens si je n’y prends garde.
Le pire, c’est son regard. Ses yeux me pénètrent, et je me sens si fragile, si vulnérable, j’ai cette impression d’être à découvert. Comme s’il connaissait mes pensées les plus secrètes. D’où mon agacement…