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A tout seigneur, tout honneur

Publié le 14 juin 2012 par Montaigu

Il y avait un salaire minimum.

Il y aura désormais un salaire maximum.

L'état vient d'en décider ainsi pour les dirigeants des entreprises dont il est l'actionnaire majoritaire.

C’est presque passé inaperçu, fascinés que nous sommes par des histoires de tweets.

 Le sujet de la rémunération des grands patrons ne date pas d’hier. Il rebondit fréquemment. Il est à nouveau sur le devant de la scène. Et tout le monde de se demander s’il est moral quand on est dirigeant d’une entreprise de gagner x fois le smic. Car enfin il n’est pas x fois plus intelligent que vous et moi.

La question a donc été tranchée.

Dorénavant, dans les sociétés que sont EDF, France télécom et d’autres encore, l’intelligence du patron ne sera que de 20 fois  supérieure à celle de celui qui gagne le moins. Bon. 450 000 euros, tout compris. Ce qui  évidemment n’est pas si mal. Je me demande à quelle sauce seront mangés leurs collaborateurs directs.

 Si la rémunération d’un patron choque le commun des mortels, les salaires payés à ceux qui poussent la baballe dans un stade laissent tout le monde de marbre. Pourtant ils se situent parfois bien au delà de ceux des patrons du CAC 40. Quand on s’enquiert d’une explication, on vous répond qu’il faut rapporter ces sommes, extravagantes, à la contribution des footeux aux gains qu’ils font réaliser à  leur club de foot. J’imagine donc qu’ils rapportent du blé, en termes de fréquentation, publicités, etc. 

La contribution d’un patron au profit de sa boîte est tout aussi considérable. Même s'ils font moins rêver qu'un Thierry Henry, ils œuvrent à la performance économique  des sociétés qu’ils dirigent. D'où les bonus. Ils ont des compétences uniques qui expliquent, a priori, pourquoi ils sont là. En tout cas on l’espère.

Ensuite tout ce beau monde évolue dans un marché international, celui des grands managers. Dans lequel l’expertise fixe la rémunération. Il faut bien attirer les talents. Et  je pense qu’on est loin des 450 000 euros. Il y a donc un risque à l'avenir pour  les sociétés publiques de ne plus capter les meilleurs.  

Pour terminer sur cette histoire de gros sous. Ce qui me choque réellement, c’est de lire dans la presse que tel ou tel  touche des indemnités alors qu’il a mené sa boîte au désastre. Ce qui est vrai dans un sens, le bonus, devrait l’être dans l’autre. On devrait les virer sans autre forme de procès. Sans parachute dorée et tout le tralala. 

 Bref à tout seigneur, tout honneur ! N'est-ce pas?


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