Avez-vous déjà, mes chers amis lecteurs, rencontré un co-constructeur ? Un constructeur, certainement, je ne doute ni de la qualité de vos relations ni de vos projets dans le futur pour une meilleure vie… Mais un co-constructeur ? Non, me répondrez-vous avec gentillesse, soulignant au passage que ça n’existe pas.
C’est ce que je pensais, voyez-vous. Un co-constructeur, le terme est vilain, peut-être barbare. Je n’ose vous parler de co-construire… Pour le coup, le verbe est sec et aride, sans rêve et prétentieux.
La SNCF pense le contraire.
Une application – excellente, au demeurant – a donc été co-construite pour le bien de tous. Mais qui donc a pondu cette phrase qui me fait rebrousser mon chemin en pleine heure d’affluence dans un couloir bondé de gens que je puisse photographier l’objet de mon interpellation ?
Cette personne ne peut pas écrire : application développée en collaboration ? Construite à plusieurs ? À ce propos, c’est une maison que l’on construit. Ou encore, conçue par des professionnels ? Je ne sais pas, mais notre langue française est riche, belle et variée. Les termes indiquant la mise en œuvre réussie d’une idée collective ne doivent pas manquer…
Co-construire… Pour le coup, mais quelle co-connerie. Connerie s’applique pour une personne. Dans ce cas, je pense qu’ils ont été plusieurs à concocter cette absurdité.
I love you. All of you. And Lulu.