- Nous avons décidé de juger « les mythes » à l’aune du « progrès », et comme ils viennent du fond de notre histoire, d’un temps non civilisé, archaïque.. , nous avons conclu que la langue mythique ne pouvait que représenter une forme infantile du développement de la pensée humaine !
Le rationalisme, depuis la Grèce antique jusqu'au 19ème siècle, a ainsi considéré les mythes comme des fables, voire comme une opinion fausse, une divagation de l'esprit, un récit populaire, irrationnel. Est mythique ce qui est illusoire, intuitif, prélogique !
- Le mythe n'est pas seulement une parole de l'homme sur lui-même et sur le monde.
Dans le langage mythique, ce qui s'est passé « jadis » , signifie l'essence même des choses… « Au commencement … »
- Le mythe porte les interrogations existentielles de l’homme. Il n’en possède pas vraiment les réponses, mais il se heurte à une « réalité supérieure », qu’il appelle le divin… Mais, que peut-il en savoir ?
Cette lumière que les mythes projettent sur la condition humaine est toujours un regard de l'homme sur lui-même. Le mythe crée t-il le dieu à son image ?
Lorsque les mythes parlent de puissances supérieures à l'homme, d'êtres divins, génies, loas ( vaudou ), dieux avec lesquels il faut nouer des relations - ce qui est le fondement de toute religion -, les mythes partent toujours de l'homme.