Demain, second tour des législatives. Et, surtout, enfin, fin d'un long marathon "politique" qui aura duré, aimons le symbole, environ neuf mois.
Primaires, présidentielle, législatives... On a bien donné.
Tout ne fut pas rose, loin de là :-)
Tout ne fut pas noir non plus, heureusement.
En fait, ce matin, je me dis que tout simplement, pendant quelques temps, l'été tombe à pic, ça va faire du bien de passer à autre chose.
De se détendre du slip.
De décompresser.
Et, quelque part, de se donner rendez-vous en septembre prochain pour, je l'espère, la mise en route de ce changement annoncé. J'ai des doutes sur l'état d'esprit général, mais je ne doute pas du mien, c'est déjà ça.
Ô, c'est sûr, ce changement, il ne viendra pas comme ça, il ne tombera pas du ciel, et ne s'annoncent pas que des immenses ciels bleus peints de jolis arcs en ciel. Mais on peut y tendre. Au moins en pensées. Pourquoi pas dans les actes. Petit à petit.
Ce que j'espère, c'est que nous pourrons les uns et les autres évoluer, nous exprimer avec plus de sérénité. Avec moins de tensions. Moins de haine(s).
Ce que j'espère, c'est que nous pourrons inverser la courbe de cet infernal couple peur-désir. Faire en sorte que le second prenne le pas sur le premier.
La peur, je persiste, je signe, c'est l'ennemi public numéro 1.
Au terme de ces neuf mois, j'éprouve une gêne certaine face à la tension qui a été générée, exacerbée parfois, durant toute cette période. Et surtout à la fin. Dans mon coin de France, par exemple, fin de la présidentielle et législatives ont viré guerre de camps, foire de partisans, paroles purulentes et ce n'est pas ma tasse de thé.
Neuf mois de gestation ? Quel enfant ?
Il me plaît de l'imaginer ainsi.
Il me plaît de me dire que les prochaines semaines permettront de prendre un peu de distance avec tout ça.
Par exemple, on va arrêter de commenter jusqu'à l'overdose des tweets.
Par exemple, on ne va pas décoder sans fin des paroles muettes filmées par des caméras.
Par exemple, on va arrêter de parler du doigt qui montre la lune.
Par exemple on va prendre du temps pour soi, du temps avec les autres.
Par exemple on va sourire, regarder, rire, jouer, aimer.
Je nous souhaite du repos et des temps plus sereins, avant la suite, qui demandera de se retrousser les manches, comme on dit, de se cracher dans les pognes et d'y aller non de découragement en découragement mais bien d'encouragement en encouragement.
C'est bon de remettre un peu d'utopie dans le quotidien, non ?
Et vous, des souhaits ?